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Le nouvel album «10 000» d'Emilie & Ogden (ENTREVUE/VIDÉO)

Le nouvel album «10 000» d'Emilie & Ogden (ENTREVUE/VIDÉO)
JFCYR

Emilie & Ogden, c’est le nom du projet de la jeune chanteuse montréalaise Emilie Kahn, qui a fait relativement jasé dans le milieu musical ces derniers temps, notamment en raison de son savoir-faire à la harpe (qu’elle a baptisé Ogden), mais aussi parce qu’elle a signé avec Secret City Records, le convoité label québécois qui s’occupe d’artistes tels que Patrick Watson, The Barr Brothers, Owen Pallett, Suuns, Thus Owls… Impossible aussi de passer sous silence son interprétation d’un morceau (la reprise Style a été visionnée près de 300 000 fois sur YouTube) de la très populaire chanteuse américaine Taylor Swift.

Le nom de famille Kahn est d’origine allemande. Les parents d’Emilie sont de Toronto, alors que la musicienne, elle, a vécu à Montréal la majorité de sa vie. Emilie est parfaitement bilingue. À 24 ans, elle dénote une belle assurance teintée d’une légère timidité. Durant l’entrevue, elle donne l’impression de déjà connaître la chanson, à savoir celle de la promotion tout comme celle de s’ouvrir un peu afin de parler d’elle-même et de sa profession. Avec un charme indéniable, l’artiste laisse venir à elle les premières questions avec une attitude relativement décontractée. 10 000, est le tire de son premier long jeu anglophone sur lequel sa maison de disque semble fonder beaucoup d’espoir. Ten Thousand, c’est d’ailleurs l’un des 11 titres qui composent cet album réalisé par Jesse Mac Cormack.

«Ten thousand talents, but all I’ve got is this fever hot […]

Cause I’m a slave to ten thousand talents […]

The thousand talents that you’ll never see / That’s ten thousand talents that I’ll never be / The thousand reasons to stay or to leave me…»

« Bien que je ne sois pas croyante, le mot (en anglais) talents fait référence à un passage de la Bible, qui parle de l’argent (monnaie grecque antique) utilisé il y a très longtemps, explique Emilie. J’ai lu la Bible pour sa valeur littéraire, disons. Quand j’ai écrit ces paroles, j’étais pauvre. Pour gagner des sous, je faisais des choses (des boulots) que je n’avais pas envie de faire. »

En gros, c’est une période d’inquiétude mélangée à la passion pour la musique. Évidemment, il y a une sorte de métaphore avec le talent que l’on possède à faire des choses : « J’ai peur d’aller plus loin dans le sujet, parce que c’est juste un truc qui m’a inspiré une chanson. Je peux souligner que je trouvais ça beau Ten thousand talents avec ses trois T… (sourire) »

Newsom et le romantisme

À l’adolescence, Emilie Kahn est entrée au collège Vanier pour y étudier la musique. Elle avait choisi la flûte, plus par choix stratégique que par amour pour l’instrument. « C’était surtout pour entrer en musique. C’était le seul instrument avec lequel j’étais assez bonne pour passer une entrevue ! », lance-t-elle. Par la suite, elle a fait la rencontre d’une professeure de chant qui s’est avéré également harpiste. « À peu près au même moment, j’ai découvert Joanna Newsom (chanteuse et musicienne californienne). Une amie avec laquelle j’écrivais des chansons m’a suggéré d’écouter sa pièce Emily. J’étais attiré par la beauté de la harpe… »

C’est autour de 18 ans qu’elle a posé les doigts pour la première fois sur son instrument de prédilection. Depuis, l’amour perdure entre Emilie et Ogden.

« Depuis longtemps, je savais que c’était la musique pour moi. Il y avait un piano à la maison. J’ai aussi eu un groupe de musique au cégep […] J’ai presque toujours écrit des chansons. Pendant un moment, je faisais des proses [textes teintés de lyrisme ou non]. J’ai toujours eu tendance à romancer la vie et tout ce qui m’arrive. Ça se ressent dans mon écriture. J’aime embellir, aller chercher l’émotion dans un événement ou une histoire. J’aime ce qui ne peut exister que dans la forme artistique… »

Jess, Francis, Éloi et les autres

Enregistré au studio B-12, à Valcourt, et au studio Elephant Tone (Éloi Painchaud lui aurait prodigué de bons conseils en plus d’une aide technique), à Morin-Heights, l’album a été conçu en majeure partie entre février et octobre 2014. Le batteur Francis Ledoux et Jess Mac Cormack (guitare, basse, banjo, synthétiseur et chant) sont les principaux musiciens qui ont accompagné Emilie. Kaitlyn Raitz a assumé le violoncelle sur les morceaux Closes et Whites Lies. Pietro Amato a quant à lui joué du cor français sur la pièce Dream.

Le résultat: une voix fragile accompagne des arrangements délicats et sensiblement oniriques. Cela dit, il y a une touche d’alternatif qui s’ajoute à cette jolie tapisserie de sonorités folk. Certes, c’est feutré et éthéré, mais Emilie semblait assez terre-à-terre quand elle a interprété ces textes, à la voix comme à la harpe.

Depuis la parution de son EP en 2012, l’auteure et compositrice a offert une cinquantaine de spectacles. Récemment, le succès s’est pointé le bout du nez, même avant la sortie de 10 000. On aime entre autres choses son aisance sur scène. Après quelques concerts à Montréal et à Québec, Emilie visitera l’Allemagne, l’Irlande, la Grande-Bretagne ou encore l’Islande. En novembre, la Montréalaise passera dans quelques villes américaines avant de revenir jouer dans cinq villes au Québec.

Emilie & Ogden

10 000, sous étiquette Secret City Records

Sortie le 2 octobre

En spectacle le 2 octobre au Gesù de Montréal, puis le 3 octobre à L’Anti de Québec

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