Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«Oui, Justin Trudeau a demandé mon aide» - Jean Chrétien

«Oui, Justin Trudeau a demandé mon aide» - Chrétien

En déplacement à Vancouver pour un voyage d'affaires, l'ancien premier ministre Jean Chrétien n'a pas résisté, de son propre aveu, à l'envie de monter dans l'arène politique pour soutenir, le temps de quelques minutes, le chef libéral Justin Trudeau et quelques députés locaux.

« On ne peut pas dire que je sois officiellement en campagne, ce n'est pas le rôle d'un ancien premier ministre, a lancé d'emblée Jean Chrétien. Mais j'avais envie de participer quand même, remonter un peu sur le ring politique, j'aime ça », a-t-il confié en anglais, déclenchant les rires des journalistes et de la poignée de militants présents pour l'occasion.

À la question « Justin Trudeau vous a-t-il demandé de l'aide », Jean Chretien hésite avant de lâcher un « oui » franc. Et d'enchaîner immédiatement : « Mais je ne suis pas là pour ça. On dit de Justin qu'il n'est pas prêt, ce n'est pas juste », déclare-t-il.

Environnement privilégié

Selon lui, le chef libéral est tout à fait à sa place et possède assez de maturité et d'expérience pour être à la tête du pays. « D'abord, aucun d'entre nous n'a eu le privilège de dîner tous les soirs avec un premier ministre. Pierre Trudeau ne parlait sûrement pas de hockey en rentrant à la maison le soir », plaisante-t-il.

« Ensuite, ce n'est pas tout le monde qui avait comme grand-père Jimmy Sinclair, un grand politicien, ancien ministre de la Pêche, une grande personnalité », poursuit-il estimant que Justin Trudeau a baigné et bénéficié de cet environnement dès le plus jeune âge.

« C'est vrai, Justin n'est à la Chambre des communes que depuis sept ans. Mais Brian Mulroney n'y est passé qu'un an avant d'être élu premier ministre. Kim Campbell ? Quatre ans. Et même son vieux père ? Deux ans et demi... »

— Jean Chrétien

Parce qu'ils sont « plus modérés », « qu'ils regardent toujours des deux côtés de la barrière », Jean Chrétien estime que les libéraux sont le meilleur choix possible pour les Canadiens. « Et on a toujours fait cela dans les deux langues... pas comme certains que je ne citerais pas... comme Mulcair ! », a-t-il taclé.

Sur son intervention d'une trentaine de minutes, l'ancien premier ministre ne s'est toutefois pas exprimé en français.

De meilleures relations avec la Chine

Dans un tout autre sujet, qui lui tient particulièrement à coeur, Jean Chrétien a également répondu à quelques questions concernant les relations entre le Canada et la Chine. « J'aimerais que le prochain premier ministre restaure de bonnes relations », a-t-il déclaré, se remémorant différents événements auxquels il avait participé.

« Un jour, 5000 personnes étaient réunies dans une grande salle à Pékin. Le premier ministre chinois a mis son texte de côté et a déclaré que le Canada était le meilleur ami de la Chine. Aujourd'hui nous sommes tout en bas de la liste et c'est terrible, notamment pour la Colombie-Britannique qui est notre porte sur le Pacifique », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il avait rencontré 17 fois le président chinois et qu'il avait été le premier dirigeant étranger à faire un discours sur les droits de la personne en Chine.

Stephen Harper, chef du Parti conservateur du Canada

Les chefs en campagne, élections fédérales 2015

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.