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85 individus et groupes d'intérêt impliqués dans la campagne électorale

85 individus et groupes d'intérêt impliqués dans la campagne
Radio-Canada/Marie-Eve Cousineau

En date du 30 septembre, 85 personnes et groupes d'intérêt s'étaient enregistrés auprès d'Élections Canada pour diffuser des messages publicitaires visant à appuyer ou contrecarrer un parti ou un candidat. Du jamais vu depuis les élections générales fédérales de 2000.

Un texte de Marie-Eve Cousineau

La Loi électorale du Canada oblige tout tiers (personne ou groupe n'étant pas un candidat, un parti et une association de circonscription d'un parti) engageant des dépenses de publicité électorale de 500 $ ou plus à s'enregistrer auprès du Directeur général des élections du Canada.

Depuis le début de la campagne électorale, des individus et des groupes s'enregistrent chaque jour ou presque à titre de tiers. Parmi eux :

  • des syndicats et des associations (ex.: Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec et Association médicale canadienne)
  • des organisations écologistes et de défense des animaux (ex.: Greenpeace et Animal Justice Canada Legislative Fund)
  • des regroupements défendant un enjeu spécifique (ex.: Association for Reformed Political Action Canada - WeNeedaLAW.ca contre l'avortement) ou s'opposant à un parti (ex.: le groupe anti-Harper VoteSwapping.ca)

Le nombre de tiers jusqu'à présent enregistrés est beaucoup plus élevé que lors des dernières élections en 2011, selon les données d'Élections Canada compilées par Radio-Canada.

Cette hausse du nombre de groupes d'intérêts enregistrés pourrait être liée au fait qu'il s'agit d'« élections de changement », avance le professeur au département de science politique de l'Université Concordia Guy Lachapelle. Plus de 80 tiers ont fait campagne lors des élections fédérales de 2006, au terme desquelles Stephen Harper avait été porté à la tête d'un gouvernement conservateur minoritaire.

« Ça peut peut-être amener davantage de groupes à se mobiliser en disant qu'il faut défaire le gouvernement. »

— Guy Lachapelle, professeur au département de science politique de l'Université Concordia

Guy Lachapelle ajoute que des groupes d'intérêts peuvent aussi vouloir mettre de l'avant des enjeux qu'ils jugent trop peu débattus en campagne électorale.