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Niqab: Duceppe accuse les autres partis d'être en rupture avec les citoyens

Niqab: Duceppe accuse les autres partis d'être en rupture avec les citoyens

MONTRÉAL _ Gilles Duceppe estime que la question du niqab en est une de principe fondamentale, même si Immigration et Citoyenneté Canada ne rapporte que deux cas de femmes ayant refusé de se dévoiler pour prêter serment depuis 2011, selon des informations obtenues par Radio-Canada.

Plus encore, le chef bloquiste estime que tous ceux qui voudraient prétendre qu'il s'agit d'une question périphérique ont perdu contact avec la réalité des citoyens, dont l'opposition au niqab est bien documentée dans les sondages.

"Ceux qui invoquent le fait que ce serait marginal, pas important, sont également en rupture avec la réalité québécoise et même canadienne", a-t-il déclaré alors qu'il faisait campagne à Montréal, mercredi.

Gilles Duceppe en a profité pour placer les conservateurs sur le même pied que les néo-démocrates et les libéraux sur cette question, puisque leur opposition au niqab se limite à la prestation de serment aux cérémonies de citoyenneté.

"Je regarde les trois partis fédéralistes, parce que les conservateurs sont d'accord pour le vote à visage couvert et les services rendus à visage couvert", a-t-il dit.

"C'est plutôt aberrant que quelqu'un se rende pour un passeport, doive se découvrir, enlever tout ce qui pourrait être sur sa figure et se faire servir par quelqu'un qui aurait le visage couvert. C'est caricatural. Ça n'a pas de sens", a dit le chef bloquiste.

M. Duceppe a invoqué l'unanimité de l'Assemblée nationale sur la question de la prestation de service à visage découvert pour se dire en parfait accord avec la position et l'opinion des Québécois, au contraire de ses adversaires.

"Un gouvernement qui est en rupture et un parti qui est en rupture avec l'opinion publique sur des questions d'égalité fondamentale entre les hommes et les femmes ne mérite pas la confiance des Québécois", a-t-il tranché.

Prix des médicaments

M. Duceppe ne rencontrait toutefois pas les journalistes pour parler du niqab, mais bien du prix des médicaments d'origine, qui sont plus chers au Canada que presque partout ailleurs dans le monde.

Le chef bloquiste a proposé de faire passer de sept à 13 le nombre de pays de référence qui servent à établir les prix des médicaments d'origine au Canada, une démarche qui pourrait générer des économies annuelles de 800 millions $ au Québec et de 1,3 milliard $ à l'échelle canadienne.

C'est le Conseil d'examen des prix des médicaments brevetés qui est responsable d'établir les prix des médicaments d'origine, ce qu'il fait en se basant sur les prix dans sept pays de référence (France, Allemagne, Italie, Suède, Suisse, Royaume-Uni et États-Unis).

Or, il s'agit des pays où les médicaments se vendent le plus cher.

Une étude du Conseil a déjà permis d'établir que d'étendre le panier de référence à six autres pays développés (Finlande, Australie, Nouvelle-Zélande, Autriche, Pays-Bas et Espagne) permettrait une diminution d'environ 11 pour cent du prix des médicaments d'origine.

"Ce sont des pays tout à fait comparables au Québec ou au Canada en la matière, mais où les prix sont moins élevés", a-t-il fait valoir.

Gilles Duceppe se dit confiant de pouvoir convaincre tous les partis d'adhérer à sa proposition, mais avoue ne pas savoir pourquoi les gouvernements précédents n'ont jamais agi sur cette question.

"J'aimerais entendre M. Harper nous expliquer pourquoi, également les libéraux, qui étaient au pouvoir avant", s'est-il borné à dire.

Bien qu'il se soit gardé de condamner le lobby de l'industrie pharmaceutique, le chef bloquiste estime qu'il faudra l'avoir à l'oeil advenant une proposition concrète de changement.

"S'il y a protestation des compagnies pharmaceutiques, on pourra en conclure qu'il y a un problème. Mais on devrait agir en fonction des intérêts de la population et de l'économie du pays. Si des compagnies s'y opposent, elles devront s'expliquer", a-t-il dit.

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