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5 moments marquants dans la carrière de Gilles Duceppe

5 moments marquants dans la carrière de Gilles Duceppe

Bon orateur et politicien combatif, Gilles Duceppe fut la figure de proue du mouvement souverainiste à Ottawa pendant plus de 20 ans. Il est revenu à la tête du Bloc québécois en juin dernier, quatre ans après avoir quitté le parti à la suite d'une cuisante défaite électorale.

13 AOÛT 1990

Gilles Duceppe obtient 66,9 % des voix à l'élection complémentaire dans la circonscription montréalaise de Laurier-Sainte-Marie, contre le candidat libéral Denis Coderre. Il devient ainsi le premier élu sous la bannière du Bloc québécois à faire son entrée à la Chambre des communes, trois semaines après la fondation du parti par Lucien Bouchard et six autres députés, déçus de l'échec de l'accord constitutionnel du lac Meech.

Gilles Duceppe sera réélu six fois dans cette circonscription avec d'importantes majorités.

« Les Québécois ont fini par comprendre que le Canada anglais ne dirait jamais oui à quelque demande que ce soit venant du Québec. Le comté de Laurier-Sainte-Marie a compris lui aussi. » — Gilles Duceppe

15 MARS 1997

Gilles Duceppe devient chef du Bloc québécois, succédant ainsi à Michel Gauthier. Ce dernier avait été élu après le départ de Lucien Bouchard, parti prendre la tête du Parti québécois en 1996. Les querelles intestines ont toutefois eu raison de M. Gauthier, poussé à la démission moins d'un an après son élection.

11 MAI 2007

Gilles Duceppe annonce qu'il se lance dans la course à la succession d'André Boisclair, qui vient de démissionner après sa défaite électorale. Vingt-quatre heures plus tard, il se rétracte, laissant la place à l'ancienne ministre Pauline Marois, que les sondages donnent favorite. L'arrivée du chef bloquiste n'avait pas provoqué un grand enthousiasme ni chez les péquistes ni auprès de la population.

En 2005, après la démission-surprise de Bernard Landry à la tête du Parti québécois, on avait déjà pressenti Gilles Duceppe à Québec. Il avait toutefois préféré rester au Bloc.

2 MAI 2011

Le Bloc québécois est presque rayé de la carte et Gilles Duceppe est défait dans Laurier-Sainte-Marie lors de l'élection de 2011. Il annonce le soir même sa démission comme chef du parti. C'est une défaite cinglante pour le chef du Bloc, emporté par la vague néo-démocrate qui a balayé le Québec.

Il est ainsi contraint de laisser sa place à une nouvelle venue en politique, Hélène Laverdière. Gilles Duceppe, qui détenait la circonscription depuis 1990, avait toujours été réélu haut la main.

« Je vous quitte, mais d'autres suivront jusqu'à ce que le Québec devienne un pays. » — Gilles Duceppe

10 JUIN 2015

Gilles Duceppe annonce son retour comme chef du Bloc québécois en vue des élections d'octobre. Voyant la dégringolade dans les intentions de vote, le chef, Mario Beaulieu, lui a cédé sa place. Il ne reste que deux députés bloquistes à la Chambre des communes, les deux autres élus ayant démissionné à la suite de divergences avec Mario Beaulieu.

« Un nouveau cycle politique commence et l'heure est au rassemblement de toutes les forces indépendantistes. » — Gilles Duceppe

Gilles Duceppe, à part la politique

  • Né le 22 juillet 1947, il a grandi dans le quartier ouvrier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal;
  • Titulaire d'un baccalauréat en sciences politiques de l'Université de Montréal;
  • Vice-président de l'Union générale des étudiants du Québec (1968-1969);
  • Directeur du journal étudiant Quartier Latin (1970);
  • S'implique dans le journal communiste En lutte!, puis adhère à la Ligue communiste marxiste-léniniste et au Parti communiste ouvrier (1970-1980);
  • Conseiller syndical à la Confédération des syndicats nationaux (1983-1990);
  • Il est marié avec Yolande Brunelle et a deux enfants, Amélie et Alexis.

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Bob Rae n’a pas apprécié les commentaires de Thomas Mulcair
Le chef du NPD a déclaré que les gouvernements du NPD présentent toujours des budgets équilibrés… à l’exception de Bob Rae, parce qu’il est devenu libéral, a-t-il dit.

Le principal intéressé n’a pas du tout apprécié le sarcasme et a répliqué sur Twitter de façon cinglante. Il a entrepris de dire qu’il était fier d’avoir contribué à rebâtir l’Ontario quand il était premier ministre néodémocrate, puis a dit qu’il n’a pas toujours été d’accord avec Trudeau père, mais qu’il était un grand homme. « Je ne peux pas en dire autant de Tom Mulcair. »

Ensuite, il a continué en disant que le bilan du chef du NPD était quand il était ministre provincial sous Jean Charest, mais que ça ne comptait pas, puisqu’il était libéral. Ouch.
Leçon de bilinguisme 101
Justin Trudeau s’est dit « extrêmement fier » des accomplissements de son paternel – Charte des droits et libertés, multiculturalisme et bilinguisme, entre autres.

« Le bilinguisme, comme l’imaginait mon père, M. Mulcair, signifie de dire la même chose en français qu’en anglais », a répliqué Trudeau, qui s’en prenait aux présumés doubles discours du chef du NPD.

Justin Trudeau a ensuite rappelé que son père est décédé il y a 15 ans, soit le 28 septembre 2000, donc qu’il s’agissait d’une journée chargée en émotions pour lui.
L’idée d’une rencontre Trudeau-Poutine fait rire les gens
Dans un segment sur les relations entre le Canada et la Russie, Justin Trudeau a dit que Vladimir Poutine n’a « pas écouté » Stephen Harper lorsqu’il lui a dit de sortir de l’Ukraine.

Thomas Mulcair a ensuite ironisé sur le sujet, en disant que Trudeau ne peut même pas tenir tête à Stephen Harper sur la loi C-51 – et donc qu'il est loin de pouvoir tenir tête au président russe.

La foule – partisane par moments – a semblé bien apprécier ce segment qui s’en prenait à l’expérience de Trudeau sur la scène internationale. Le chef libéral est reconnu pour certaines bourdes à propos de l’actualité internationale, comme son « admiration » pour la dictature chinoise ou le défaite au hockey de la Russie qui aurait des conséquences sur l’Ukraine.
Harper accuse ses adversaires de vouloir faire les manchettes
Sans surprise, Justin Trudeau et Thomas Mulcair l’ont attaqué sur son présumé manque de compassion envers les réfugiés syriens. Harper a répliqué que son gouvernement voulait accueillir des nouveaux citoyens de façon « responsable et généreuse », sans vouloir faire les manchettes.

Thomas Mulcair a répliqué que le commentaire de Stephen Harper était complètement inapproprié et irrespectueux pour les Canadiens.

Le NPD veut faire venir 46 000 réfugiés syriens sur cinq ans – dont 10 000 d’ici la fin de l’année, le PLC propose d’accueillir 25 000 réfugiés d’ici la fin de l’année, alors que les conservateurs ont revu leur promesse et proposent maintenant d’accueillir 10 000 réfugiés d’ici un an.
Elizabeth May se fait entendre… par tous les moyens
La chef du Parti vert du Canada n’a pas été invitée au débat du Globe and Mail sur l’économie, ni au débat Munk sur les affaires étrangères du Canada, mais ça ne l’empêche pas de débattre sur les réseaux sociaux.

Elizabeth May a répondu aux questions et a interpellé les autres chefs sur Twitter, lundi soir, grâce à des tweets et des capsules vidéo. Elle a aussi critiqué Harper pour s'être attribué le mérite de la baisse des émissions de gaz à effet de serre, entre autres.

Et que dire du sens de l’humour des Verts? Sur Facebook, on a pu voir Elizabeth May faire son signe de paix avec la description suivante : « Les garçons se font un party privé encore une fois. Tout le monde est invité au nôtre par contre. Suivez-nous sur Twitter ce soir avec @CanadianGreens. »

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