Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Procès Guy Turcotte: «Je n'ai jamais pensé qu'il pourrait les tuer», dit Isabelle Gaston

Le contre-interrogatoire d'Isabelle Gaston se poursuit (VIDÉO)

Le contre-interrogatoire d'Isabelle Gaston au procès de son ex-conjoint, Guy Turcotte, accusé du meurtre prémédité de leurs deux enfants, s'est terminé mardi après-midi au palais de justice de Saint-Jérôme,

Isabelle Gaston a été contre-interrogé par Me Guy Poupart, l'un des deux avocats de Guy Turcotte, sur sa relation avec l'accusé en 2008, soit peu avant la mort des enfants en février 2009, ainsi que sur les relations que l'homme entretenait avec eux.

Admettant que « c'était une année difficile » et que le couple s'étiolait, Mme Gaston a toutefois répété que l'accusé était un bon père et qu'il s'occupait des enfants.

« Je n'ai jamais pensé qu'il pourrait les tuer. Pas une seconde », a répété plus d'une fois Isabelle Gaston.

« Je me sens un peu tarte de n'avoir pas réalisé avant qu'il pouvait leur faire mal. »

— Isabelle Gaston

Questionnée sur son témoignage lundi, où elle a déclaré que Guy Turcotte lui avait dit « Tu veux la guerre, tu vas l'avoir », Mme Gaston a expliqué qu'elle pensait qu'en disant cela, il la prévenait qu'il allait s'attaquer à elle financièrement.

Et malgré les querelles nombreuses, elle a indiqué que l'accusé n'avait jamais eu de gestes violents envers elle. Elle considère toutefois, avec du recul, avoir été victime de violence conjugale.

« Il ne m'a jamais frappée. Il ne m'a pas crevé les yeux, il ne m'a pas arraché un bras. Mais il y avait de la violence verbale et psychologique », a-t-elle déclaré.

Toutefois, selon Mme Gaston, elle-même faisait usage de violence verbale envers Guy Turcotte.

« C'est comme une spirale », a-t-elle avoué.

« On avait une dynamique toxique »

— Isabelle Gaston, sur sa vie de couple avec Guy Turcotte

Par ailleurs, après qu'Isabelle Gaston ait indiqué qu'elle faisait beaucoup de « critiques constructives » à son ex-conjoint, la défense lui a demandé si elle se considérait comme une personne « chialeuse ».

« Oui, j'étais chialeuse, mais je voulais que les choses s'améliorent », a-t-elle répondu.

Isabelle Gaston a aussi noté qu'elle ne s'entendait pas trop bien avec sa belle-famille sur la façon de voir les choses en général. Guy Turcotte et sa famille étaient plutôt religieux, contrairement à elle, ce qui créait des divergences d'opinions et des tensions dans leurs rapports.

Pressée de détails, Mme Gaston a perdu un peu patience: « Je ne sais pas pourquoi on parle encore du couple. J'essaie d'oublier cette relation-là. »

Isabelle Gaston et Guy Turcotte s'étaient séparés vers la fin du mois de janvier 2009, moment où il avait quitté le domicile familial, moins d'un mois avant la mort des deux enfants.

L'ex-cardiologue est en procès pour le meurtre d'Olivier, 5 ans, et d'Anne-Sophie, 3 ans. Par la bouche de ses avocats, il a admis avoir causé leur mort. Il a toutefois plaidé non coupable aux deux accusations de meurtre qui pèsent contre lui.

Sa relation avec Martin Huot

Elle a aussi été questionnée sur la relation qu'elle a entamée en 2008 avec Martin Huot, son entraîneur. Il formait à l'époque un couple avec Patricia Giroux et ceux-ci fréquentaient Mme Gaston et M. Turcotte.

Elle a témoigné s'être rapprochée de Martin Huot lors d'un voyage pour un congrès à Québec en 2008, un voyage lors duquel Mme Giroux et l'accusé étaient absents. « Je le regrette encore », a-t-elle dit, comme la veille lors de son témoignage.

Le témoignage de Mme Gaston sera suivi de celui de Martine Lapointe, spécialiste en biologie judiciaire.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.