WINNIPEG - Le président et directeur général de Radio-Canada a répondu, mardi, au chef conservateur Stephen Harper, qui a déclaré lundi à la station CHOI Radio X que le diffuseur public avait des difficultés financières en raison de ses faibles cotes d'écoute.
Après l'assemblée publique annuelle de CBC/Radio-Canada, qui se tenait à Winnipeg, Hubert Lacroix a assuré que le diffuseur avait de bonnes cotes d'écoute, mais que l'institution était minée par un modèle financier malade.
M. Lacroix a ajouté que le Canada devait se tourner vers les pays européens pour s'inspirer de leurs modèles de financement. Il a expliqué que le diffuseur public en Allemagne est financé notamment par des frais chargés à chaque ménage, alors que le gouvernement français perçoit des revenus des fournisseurs d'accès Internet.
Sur les ondes d'une radio privée de Québec, M. Harper a clamé que les difficultés budgétaires de Radio-Canada étaient causées par la "perte des téléspectateurs" et non pas "par les coupures de notre gouvernement". "Il n'y a pas de coupures", a-t-il enchaîné.
Il a ajouté qu'il y avait une limite aux subventions qu'un État pouvait accorder.
M. Lacroix n'a pas voulu commenter lorsqu'on lui a demandé si les commentaires de M. Harper étaient justes.
"Mais je vais vous dire que ce n'est pas en raison de nos cotes d'écoute que nous vivons des problèmes à CBC-Radio-Canada", a-t-il tonné.