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La Fondation Jasmin Roy critiquée pour avoir utilisé l'image de Caillou

La Fondation Jasmin Roy critiquée pour avoir utilisé Caillou
Fondation Jasmin Roy

Les nouvelles circulent rapidement sur les réseaux sociaux, et la Fondation Jasmin-Roy l'a appris à ses dépens ce week-end.

Les Éditions Chouette, qui publient les aventures de Caillou, ont annoncé qu'ils remettront cette semaine un dollar pour chaque exemplaire vendu de Caillou a peur de Théo à la Fondation Jasmin Roy, qui travaille à combattre l'intimidation en milieu scolaire.

La maison d'édition a lancé cette initiative à l'occasion de la Semaine contre l'intimidation et la violence à l'école.

Mais voilà que des proches de la cocréatrice du personnage de Caillou, Hélène Desputeaux, ainsi que des auteurs québécois ont dénoncé l'initiative sur les réseaux sociaux, estimant que la saga entourant les droits d'auteur du célèbre personnage a justement donné lieu à des épisodes d'intimidation.

Rappelons que la maternité de Caillou a fait l'objet d'une bataille juridique entre Hélène Desputeaux et les Éditions Chouette, qui a duré plus de 10 ans. Une entente confidentielle a été signée en 2005 entre les deux parties. Tout comme les Éditions Chouette, Hélène Desputeaux publie des albums de Caillou, mais dans sa version originale, où le personnage est âgé de 9 mois. Celui des Éditions Chouette est plus vieux et coiffé d'un chapeau.

Au départ, Caillou avait été dessiné par Hélène Desputeaux à l'occasion d'une commande des Éditions Chouette pour une collection de livres pour enfants.

Depuis ce week-end, plusieurs messages d'appui à Hélène Desputeaux ont été publiés sur la page Facebook de la Fondation Jasmin Roy. Ces messages ont été effacés par la suite.

Joint au téléphone, Jasmin Roy, qui ignorait la longue bataille juridique dont Caillou avait fait objet, déplore que sa fondation ait été prise pour cible.

« C'est dommage, ils auraient pu simplement nous appeler. On est des adultes. On a fait des captures d'écran et on a appelé leur avocat, affirme Jasmin Roy, qui soutient que les messages ont surtout été publiés par des gens de l'entourage d'Hélène Desputeaux. J'aimerais bien avoir de la sympathie pour eux, mais c'est un peu difficile quand tu te fais attaquer de la sorte. »

Le timbre de la controverse

En novembre 2013, Postes Canada avait également prêté le flanc aux critiques après avoir annoncé l'impression d'un timbre à l'image de Caillou à l'occasion de ses 25 ans.

Postes Canada n'avait alors pas consulté Hélène Desputeaux, soulevant une controverse dans le milieu littéraire québécois.

L'avocat d'Hélène Desputeaux, Me Normand Tamaro, avait expliqué qu'en tout temps, le droit moral de l'œuvre devait être respecté.

« Sachant qu'il y a eu un litige, Postes Canada aurait dû penser à parler aux personnes impliquées. Pour le moment, il n'y a pas de faute, car il n'y a pas de reproduction. Mais si le timbre sort en 2014 sans que Mme Desputeaux soit consultée, elle aura un droit d'action. Ils ont intérêt à lui parler. »

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