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Cinq raisons pour lesquelles il faut regarder le débat en français (VIDÉO)

Cinq raisons de regarder le débat (VIDÉO)

OTTAWA _ Voici cinq raisons pour lesquelles les Canadiens devraient regarder le débat en français de jeudi soir, la troisième des cinq joutes oratoires prévues d'ici le vote du 19 octobre.

1. Les chefs des cinq principaux partis ont été conviés

Ce sera la première fois qu'Elizabeth May, du Parti vert, et Gilles Duceppe, du Bloc québécois, vont s'adresser directement à l'ensemble des Canadiens. Les deux partis pourraient jouer les trouble-fêtes le soir du 19 octobre et priver le Parti conservateur, le Parti libéral ou le Nouveau Parti démocratique (NPD) d'une majorité à la Chambre des communes. On peut s'attendre jeudi soir à ce que M. Duceppe s'attaque principalement au chef néo-démocrate Thomas Mulcair, qui domine toujours les intentions de vote au Québec, alors que Mme May devrait prendre en grippe M. Harper. La chef des verts estime que la dernière fois qu'elle a participé à un débat national, en 2008, elle aurait possiblement contribué à priver les conservateurs d'une majorité parlementaire.

2. Le Québec pourrait avoir le dernier mot

Les derniers sondages s'accordent pour démontrer qu'une véritable course à trois se poursuit entre le NPD, le Parti conservateur et le Parti libéral. Le NPD a ravi 59 des 75 sièges au Québec en 2011 et le parti demeure en tête des intentions de vote dans la province, même si l'écart avec ses rivaux se rétrécit. Un bon score des néo-démocrates au Québec pourrait priver les conservateurs ou les libéraux d'une majorité à la Chambre des communes ou encore propulser Thomas Mulcair au 24, promenade Sussex. Plusieurs enjeux spécifiques à la province devraient être débattus jeudi soir, dont la question d'un éventuel référendum sur la souveraineté du Québec. La construction de l'oléoduc Énergie Est de TransCanada et l'enjeu du niqab aux cérémonies de citoyenneté seront sans doute également abordés.

3. Se faire une tête sur la question de l'éthique

Le format retenu pour le débat des chefs en français permettra aux électeurs de démystifier une variété de sujets, contrairement au débat plus ciblé de la semaine dernière sur l'économie et celui de la semaine prochaine sur les affaires étrangères. La joute sera divisée en cinq thèmes, dont celui de la gouvernance et de la démocratie. Le procès du sénateur Mike Duffy a fait ressurgir une série de questions sur l'importance des pouvoirs dévolus à certains apparatchiks non élus qui évoluent au sein du bureau du premier ministre Stephen Harper. Dans cette course à trois, il serait intéressant de savoir comment M. Mulcair et M. Trudeau prévoient gérer leur bureau s'ils devaient être portés au pouvoir. Les verts veulent que le bureau du premier ministre soit considérablement réduit et en font une condition pour appuyer un quelconque parti dans l'éventualité où un gouvernement minoritaire serait élu.

4. Savoir comment les chefs entrevoient l'environnement

Le mot "environnement" est sur toutes les lèvres et une offensive majeure est menée _ que ce soit par le pape, le président américain ou les décideurs européens _ pour que les changements climatiques soient abordés plus sérieusement par les différentes juridictions. Mais le thème est encore loin de devenir un incontournable de la présente campagne électorale. Stephen Harper répète que les principaux enjeux de l'élection sont l'économie et la sécurité, alors que Thomas Mulcair et Justin Trudeau accusent leur rival conservateur de négliger les changements climatiques au détriment des générations futures et de ternir la réputation du Canada sur la scène internationale. L'environnement sera abordé dans l'un des cinq segments du débat. Elizabeth May devrait y faire bonne figure.

5. Déceler des signes précurseurs d'une éventuelle alliance

Le mouvement "n'importe qui sauf Harper" est toujours présent dans cette course à trois. M. Mulcair et Mme May ont emboîté le pas à M. Trudeau cette semaine en annonçant qu'ils n'appuieraient pas un éventuel gouvernement conservateur minoritaire. Les conservateurs pourraient donc être tentés de se rapprocher du Bloc québécois, qui a une position similaire sur la question du niqab. Tout dépendra du nombre de députés bloquistes élus et de la volonté du Bloc québécois de s'allier à un parti fédéraliste. Les chefs pourraient d'ailleurs se faire poser directement des questions sur la possibilité de conclure des alliances au lendemain du 19 octobre.

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