Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ferrari Challenge: ou un boulot à l'italienne (PHOTOS)

Ferrari Challenge: ou un boulot à l'italienne (PHOTOS)
LuxuryCarMagazine.com

C’est la pluie qui aura finalement volé la vedette du Challenge Ferrari du week-end dernier au Mont-Tremblant, mais le déluge n’aura pas empêché les Emmanuel Annassis, Mike Zoi et Jean-Claude Asaada de remporter les courses auxquels ils ont participé dans leur classe respective.

Annassis, le représentant de Ferrari Québec, domine d’ailleurs le classement des pilotes cette saison, saison qui se terminera les 3 et 4 octobre prochain à La Nouvelle-Orléans. Mais malgré l’esprit de compétition qui règne sur la piste, le Challenge Ferrari est davantage un événement aux couleurs de la célèbre marque italienne qu’une simple série de courses.

Ainsi, tout au long de la fin de semaine, le circuit Mont-Tremblant a reçu la visite de milliers d’enthousiastes qui se sont massés le long de la piste pour voir passer les bolides et en écouter le ronron si caractéristique.

Mieux encore, sur place, quelques voitures de collection, dont la célèbre Testarossa ou la plus récente trouvaille de la compagnie, la LaFerrari, la successeure de la Enzo qui est propulsée par plus de 963 chevaux de puissance. Cette dernière devait d’ailleurs rouler sur la piste, mais la pluie diluvienne a dissuadé les organisateurs de s’y risquer.

Ferrari Challenge - Circuit Mont-Tremblant

Un challenge unique

Le Challenge Ferrari n’est pas une série de courses comme les autres. Les pilotes sont tous des propriétaires qui ont choisi de se lancer à l’assaut de la piste au volant de leur bolide. Cette année, ce sont les Ferrari 458 Evo qui sont les vedettes de la série.

Concrètement, ces voitures sont des voitures de série qui conservent la même motorisation que leur sœur de rue, un V8 de 4,5 litres développant la bagatelle de 570 chevaux à 9 000 tours-minute. On a cependant considérablement remanié l’aérodynamisme, lui ajoutant un aileron destiné à garantir un meilleur appui au sol. Les ressorts d’amortisseurs font aussi l’objet d’une révision, et quelques éléments aérodynamiques extérieurs ont été retirés. Des pneus de course sont aussi de mise.

Dans l’habitacle, deux sièges de course moulants sont placés à l’intérieur d’une cage de protection, et les passagers sont retenus par une ceinture à cinq points d’ancrage, comme le veut la norme en course. Pour le reste, et même pour la sonorité raffinée, la Ferrari 458 Evo n’est rien de plus qu’une voiture de série, interdite sur la route cependant, avec 150 kilos en moins que sa sœur régulière.

La mécanique est assurée par des équipes fournies par les concessionnaires Ferrari de l’Amérique, chacun ayant son propre pilote. Les pilotes eux-mêmes sont des passionnés. Des propriétaires, mais qui doivent aussi savoir manier le volant.

« Nous exigeons que les pilotes suivent quelques cours de conduite avant de s’élancer sur les pistes. Ce sont des gentlemen pilotes, mais nous leur demandons une certaine compétence pour nous assurer d’une compétition agréable et relevée », a expliqué Didier Theys, entraîneur en chef de la série et lui-même ancien champion.

« La série n’offre pas de bourses et les courses se font pour l’honneur. Mais les voitures sont des bêtes de piste, et elles méritent d’être traitées avec respect », poursuit l’entraineur.

Note intéressante, l’ancien joueur de hockey Patrice Brisebois, coureur en Nascar Canadian Tire, fait partie des inscrits.

« Nous ne recherchons pas de pilotes professionnels, mais des passionnés qui sont capables de mettre de l’avant leur qualité de pilote, et qui ont envie de pousser ces merveilleuses machines mécaniques », souligne Didier Theys.

Un court essai

Évidemment, les médias n’étaient pas conviés à conduire eux-mêmes les voitures, mais quelques-uns, dont l’auteur de ces lignes, ont eu l’occasion d’explorer le circuit, assis à bord d’une Ferrari de compétition, pilotée par Anthony Lazzaro, champion des 12 heures de Sebring.

Dès le départ, c’est la sonorité unique du moteur qui attire l’attention. Puis, ceux qui connaissent le circuit de Mont-Tremblant me comprendront, c’est la descente entre les virages 1 et 2 qui m’a littéralement collé au siège.

Virages en S, ligne droite à plus de 225 km/h, virages en appui, Namerow, le circuit de Mont-Tremblant défile à haute vitesse pendant que le pilote, sans un mot, garde le cap. Deux tours plus tard, de retour aux puits, il demeure silencieux. Mais tous les journalistes qui ont pris place à bord en sont, eux, quittes pour une petite poussée d’adrénaline.

« Conduire une Ferrari sur un circuit, c’est de manipuler une des plus belles pièces d’ingénierie humaine dans son élément naturel. Ça donne le sourire », conclut Didier Theys.

Un sourire partagé, même quand nous sommes seulement passager.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.