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Le Canada ouvre une enquête sur Volkswagen, accusé d'avoir truqué les tests antipollution

Le Canada ouvre une enquête sur Volkswagen

Ottawa va enquêter sur ce que le patron de Volkswagen a lui-même appelé des « manipulations trompeuses » obtenues grâce à un logiciel installé sur 11 millions de véhicules dans le monde et visant à truquer les résultats des tests antipollution.

« Dès qu'Environnement Canada a eu connaissance du dossier, il a immédiatement réagi en évaluant les répercussions possibles pour le Canada, et des responsables au ministère sont en discussion avec leurs homologues de l'EPA (l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis) et des représentants du groupe Volkswagen Canada », est-il affirmé dans le communiqué.

Le gouvernement canadien évalue à quelque 100 000 le nombre de voitures équipées d'un moteur diesel quatre cylindres de marques Volkswagen et Audi, construites entre 2009 et 2015 et vendues au Canada qui seraient équipées de ce logiciel.

« Les propriétaires de voitures doivent savoir que, même si l'utilisation présumée d'un dispositif de mise en échec nuit à l'efficacité du système qui sert à réduire la pollution atmosphérique du véhicule, ce dispositif ne met pas la sécurité en jeu », rassure Environnement Canada.

Une succession d'enquêtes

Outre les États-Unis, d'où est parti le scandale, la Corée du Sud, la Suisse et la France ont également ouvert des enquêtes.

« J'ai saisi l'Agence fédérale américaine de protection de l'environnement pour obtenir tous les éléments d'information pertinents, permettant d'apprécier la nature de la fraude et les moyens mis en oeuvre pour la détecter », a déclaré la ministre française de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal.

L'Allemagne avait aussi annoncé lundi qu'elle enquêtait pour déterminer si les Volkswagen vendues sur son territoire étaient touchées. Les constructeurs Daimler et BMW, qui pourraient aussi être visés, ont assuré que les accusations contre Volkswagen ne les concernaient pas.

Le ministre allemand de l'Économie, Sigmar Gabriel, avait pour sa part admis lundi qu'il craignait que le scandale n'entache « la réputation excellente et justifiée de l'industrie automobile allemande ».

La Commission de Bruxelles estime pour sa part qu'il est trop tôt pour affirmer que des voitures du groupe allemand, vendues dans l'Union, sont frappées par le scandale. Le ministre français des Finances, Michel Sapin, préconise cependant une enquête européenne dans cette affaire.

« Il faut le faire au niveau européen. Nous sommes sur un marché européen avec des règles européennes, c'est celles-ci qui doivent être respectées, c'est celles-ci qui ont été violées aux États-Unis », a-t-il dit sur Europe 1. Selon M. Sapin, les contrôles devaient être étendus à l'ensemble des constructeurs, y compris les constructeurs français.

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