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Fondation Chagnon: le PQ et la CAQ dénoncent la fin d'un partenariat de lutte contre le décrochage scolaire (VIDÉO)

Le PQ et la CAQ dénoncent la fin d'un partenariat de lutte contre le décrochage scolaire (VIDÉO)

QUÉBEC – Le gouvernement Couillard ne renouvellera pas le programme Réunir Réussir, en partenariat avec la Fondation Chagnon, qui finançait diverses initiatives de lutte contre le décrochage scolaire.

La Fondation Chagnon a confirmé lundi que les deux partenaires ont choisi d’un «commun accord» de mettre fin à l’entente. Signée en 2009, celle-ci devait d’abord se terminer en 2014, puis avait été reconduite pour l’année en cours. Le programme prendra fin le 30 septembre prochain.

Réunir Réussir permettait au gouvernement et à la fondation d’investir chacun 25 millions$ sur cinq ans pour lutter contre le décrochage scolaire.

Il apportait un soutien financier à plus de «2000 actions» au Québec selon la fondation, dont le programme Allô Prof.

Par exemple, pour le Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la fin du programme signifie la perte de 50% de son budget annuel de 800 000$. «On est en mode ralentissement de nos activités», confirme la directrice de l’organisme, Isabel Auclair. Les compressions affecteront la capacité de l’organisme à offrir ses services, convient la directrice.

Un fonds transitoire de 2,5 millions$ a été mis en place par la fondation pour soutenir au cours de la prochaine année «plusieurs» organismes qui bénéficiaient du programme.

Pourtant, un renouvellement de l’enveloppe budgétaire était possible, confirme le vice-président, communications, de la Fondation Chagnon. «Toutes les orientations ont été envisagées», dit François Lagarde.

Mais le gouvernement et la fondation ont choisi de mettre un terme au partenariat. «Fort des réalisations, mais aussi des apprentissages, il a été convenu de mener à terme l’entente et de voir à des nouvelles façons de soutenir la persévérance scolaire respectivement, c’est-à-dire le gouvernement par rapport à ses propres objectifs et nous comme fondation philanthropique», poursuit François Lagarde.

Le fondation réfléchit «à de nouvelles modalités pour la suite», ajoute-t-il.

Une nouvelle entente pourrait être conclue quand le gouvernement aura déposé sa nouvelle politique jeunesse, présentement en cours d’élaboration.

Pour sa part, le gouvernement affirme qu’il poursuivra ses efforts de lutte au décrochage scolaire en misant sur la formation professionnelle et sur l’autonomie des écoles. «On maintient, pour l’essentiel, les sommes que nous mettions dans les différents projets», a dit le ministre de l’Éducation, François Blais, sans préciser les sommes.

Le ministre estime que les élèves en difficulté pourront se tourner vers d’autres services. «C’est tout à fait normal, dans une dynamique de ce type-là, l’offre de services s’adapte à ça, a-t-il dit. À toutes les années, au ministère de l’Éducation, on nous présente différents projets, que l’on finance, autour de la réussite scolaire. Des projets extrêmement différenciés, qui vont parfois du hockey intensif jusqu’à des mesures comme de la récupération scolaire.»

Pour l’opposition, la fin de ce partenariat met en péril de nombreux programmes de persévérance scolaire. «Il y a des organismes de lutte au décrochage scolaire qui vont tomber», prédit le porte-parole de la CAQ en matière d’Éducation, Jean-François Roberge.

De plus, le gouvernement du Québec devra éventuellement mettre sur pied des programmes pour remplacer ces organismes, ce qui entraînera de nouveaux coûts importants. «C’est une vision à courte vue», dénonce Jean-François Roberge.

En point de presse, le député Alexandre Cloutier a déploré le fait que le financement consacré au décrochage est remis en question par Québec. Il estime que le gouvernement a laissé tomber, les uns après les autres, tous les organismes ayant pour mission de s'attaquer à ce problème.

Le ministre de l'Éducation, François Blais, est devenu le ministre responsable du décrochage scolaire, a fait valoir M. Coutier, en exhortant le gouvernement à voter un fonds d'urgence destiné à financer les organismes qui luttent pour la réussite scolaire des jeunes.

Avec La Presse canadienne

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