Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'anxiété automnale, vous connaissez?

L'anxiété automnale, vous connaissez?
Side profile of a young woman standing in the forest
Lauri Rotko via Getty Images
Side profile of a young woman standing in the forest

En août, alors que les températures sont encore franchement estivales, les couleurs changent. Comment? Déjà? Oui, c'est l'heure, les feuilles jaunissent. L'été vit ses derniers moments. Certains se frottent les mains en imaginant les fournitures scolaires neuves et de nouveaux projets excitants. D'autres traînent des pieds et pleurent la fin des beaux jours. Puis, la rentrée arrive et les habitudes s'imposent à nouveau. En quelques jours, tout le bénéfice des vacances semble s'être évaporé.

"Cela m'arrive chaque année, explique Therese Borchard, sur le Huffington Post américain, quand je vois les premières feuilles dorées tomber du chêne devant notre maison, mon anxiété remonte en flèche. Je pensais que ma dépression était de retour, mais après avoir vécu la même expérience pendant plusieurs années, je sais maintenant que je vais vivre ma crise d'anxiété automnale : une sensation de nervosité qui part de mon ventre, qui commence la dernière semaine d'août et qui dure pendant quelques semaines en septembre".

Anxiété automnale ou blues hivernal? Ce n'est pas la même chose. La dépression saisonnière ou le blues hivernal également appelé trouble affectif saisonnier est un mal bien connu dû principalement au manque de luminosité pendant l'hiver. En automne, il est un peu trop tôt pour en ressentir les effets, on parle donc d'anxiété automnale.

Être indulgent avec soi-même

Ce terme a été popularisé par une thérapeute du Pays de Galles, Ginny Sculy qui s'était aperçue que ses patients, elle y compris, souffraient de crises d'anxiété pendant cette période de l'année. "En deux semaines, j'ai eu affaire à 15 patients qui avaient tous les mêmes symptômes", expliquait-elle en 2013 au site d'informations Wales Online. "Mes patients se disaient anxieux, alors que ce n'était pas dans leurs habitudes et n'arrivaient pas à connaître l'origine de cette anxiété. Ils avaient l'impression d'anticiper quelque chose sur lequel ils ne pouvaient pas mettre le doigt."

Pour ne pas s'enfermer dans cette anxiété, Therese Borchard préconise d'être indulgent avec soi-même dans cette période délicate. À la rentrée, il est souvent question de nouveaux projets, de bonnes résolutions à adopter et à suivre coûte que coûte. Inutile de vouloir à tout prix multiplier les nouvelles activités et engagements que vous traînerez jusqu'en juin comme un boulet. "Ne vous méprenez pas, essayer de nouvelles choses EST très bon pour votre cerveau, nuance-t-elle. Une petite nouveauté peut créer de nouvelles synapses dans notre cerveau et nous rendre plus intelligent et heureux. Mais c'est à vous de vous tourner vers des activités qui vont vraiment vous détendre plutôt qu'augmenter votre stress. Au lieu de m'engager à écrire un autre article par semaine pour un nouveau site ou collaborer à un projet de livre, j'ai décidé de profiter de mon temps pour suivre un programme de yoga sur 30 jours et d'apprendre à cuisiner de bons plats."

Des objectifs à portée de main pour apprécier la nouveauté et ne pas trop regretter la fin de l'été. Courage, plus que quelques semaines avant le blues hivernal.

INOLTRE SU HUFFPOST

L’enfance peut affecter le niveau d'anxiété à l’âge adulte

Ce que vous devez savoir sur les troubles anxieux

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.