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Mots tabous: voici les nouveaux mots interdits à l'Assemblée nationale

Mots tabous: voici les nouveaux mots interdits à l'Assemblée nationale

QUÉBEC – Neuf nouveaux mots ont été mis à l’index dans l’enceinte du Salon bleu au cours de la dernière année. Ceux-ci s’ajoutent aux 328 autres que les députés n’ont plus le droit de prononcer en chambre.

Voici la petite histoire derrière cinq de ces nouveaux mots tabous.

Âneries : Le premier ministre pensait peut-être déjouer l’attention du président de l’Assemblée en citant un texte du chroniqueur Alain Dubuc pour laisser entendre que François Legault utilise un «ton posé pour dire parfois des âneries». Mais Philippe Couillard a rapidement été semoncé par le président. Bien essayé, monsieur le premier ministre.

Détournement de fonds : La décision du gouvernement d’utiliser une partie des fonds destinés au Fonds d'aide aux victimes d'actes criminels et du Fonds Accès Justice pour d’autres fins budgétaires a fait bondir la députée caquiste Nathalie Roy. «[…] c’est un détournement de fonds», a-t-elle lancé. Le président lui a immédiatement demandé de retirer ses propos. «[…] c'est une accusation criminelle», a-t-il fait remarquer. «Alors, un déplacement de...», a corrigé la députée, du tac au tac.

Harcèlement : Peut-on dire d’un ministre qui fait de la micro-gestion qu’il est coupable de harcèlement sur son ministère? En débat sur le projet de loi 10, sur la réforme du système de santé, le caquiste Éric Caire a eu cette image au sujet du ministre Gaétan Barrette : «Si le réseau de la santé était une femme, il serait accusé de harcèlement tellement il a les mains partout».

Maquiller : Après avoir surnommé le projet de loi n° 28 «all dressed pas de croûte», la députée caquiste Claire Samson a parlé du projet «abracadabra» pour désigner le projet de loi 37 sur la cimenterie de Port-Daniel-Gascons. «Les libéraux, Mme la Présidente, essaient ici de nous faire la passe de l'écureuil, c'est-à-dire de maquiller et de packager un rat pour nous faire croire que le gentil écureuil est...», a-t-elle dit. Il faut l’avouer, nous ne connaissions pas «la passe de l'écureuil».

Shylock : Bernard Drainville a évoqué le célèbre personnage du Marchand de Venise, de Shakespeare, pour décrire le taux d’intérêt de 14% exigé par Hydro-Québec sous les libéraux (voir vidéo ci-dessus). «[…]vous augmentez les taux d'intérêt, vous chargez des taux d'intérêt usuraires de Shylock sur les Québécois puis, pendant ce temps-là, vous dilapidez leurs actifs», a-t-il lancé durant la période de questions. Le terme est pourtant délicat : l’an dernier, le vice-président des États-Unis, Joe Biden, a été forcé de s’excuser pour avoir utilisé cette épithète jugée antisémite.

Par ailleurs, sachez que les termes «hypocrites», «méchanceté», «raciste» et «stratagème» sont également désormais bannis. Ils s’ajoutent aux nombreux autres mots déjà mis à l’index dont «tête de Slinky» et «sépulcre blanchi».

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