Après s'être plaint des délais dans le dossier de la mise en marché des vins québécois, le ministre de l'Agriculture, Pierre Paradis, s'est défendu, mardi, d'être en conflit d'intérêts.
M. Paradis a expliqué qu'un avis du commissaire à l'éthique l'autorise à intervenir dans ce dossier malgré le fait que son frère soit propriétaire d'un vignoble.
Le ministre de l'Économie, Jacques Daoust, lui-même propriétaire d'un vignoble, a pour sa part expliqué mardi qu'il se retire des discussions du conseil des ministres chaque fois qu'il est question du dossier des vins québécois.
M. Daoust a précisé qu'il a pris cette disposition après avoir consulté le commissaire à l'éthique à ce sujet.
Lundi, M. Paradis avait pressé le ministre des Finances, Carlos Leitao, d'aller de l'avant avec le dépôt d'un projet de loi qui doit permettre d'élargir les points de vente des vins québécois.
Selon le ministre de l'Agriculture, le cabinet de M. Leitao était responsable de délais inutiles dans ce dossier, qui inclurait les restaurants, les dépanneurs et les épiceries au nombre des points de vente.
Mardi, M. Leitao a attribué ce délai à la complexité du dossier, notamment pour élaborer des critères qui vont déterminer les entreprises viticoles admissibles à cet élargissement du marché, concentré actuellement à la Société des alcools du Québec et aux lieux de production.