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«Les dieux de la danse»: les juges volent la vedette (PHOTOS)

«Les dieux de la danse»: les juges volent la vedette (PHOTOS)
Courtoisie: Radio-Canada

Radio-Canada nous a titillé tout l’été, sur les réseaux sociaux, avec la campagne de promotion des Dieux de la danse de Jean-Philippe Wauthier. Mais ça valait le coup. Cette nouvelle grand-messe de variétés s’enclenche ce soir, à 20h, et on devine déjà le grand succès populaire que cette compétition amicale pourrait obtenir.

«Les dieux de la danse» à Radio-Canada

Non, la formule ne réinvente pas la roue. Chaque semaine, quatre duos de danseurs s’exécutent sous l’œil attentif d’un trio de juges. Oui, ça rappelle un peu Le match des étoiles, à quelques différences près.

Mais Les Dieux de la danse, concept d’Attraction Images, a quand même son charme. Ce n’est pas qu’un bête copier-coller du jeu jadis animé par Normand Brathwaite. On a insufflé une énergie propre au rendez-vous, qui compte sur une facture visuelle très glamour et quelques chouettes trouvailles. Comme ce trophée à gagner à la fin de la saison, une statue de dieu grec de 14 pieds et de 600 livres de plâtre, façonnée par le sculpteur Jean Pronovost, que lui-même a eu peine à sortir de son atelier. On parie que personne ne voudra ramener le monument à la maison… De toute façon, personne n’aura l’espace pour l’entreposer!

L’animateur, Jean-Philippe Wauthier – dont les intonations rappellent ici souvent celles de Marc Labrèche, surtout au détour de ses phrases – y est pour quelque chose dans le ton réjouissant des Dieux de la danse, mais c’est surtout le jury, composé de Chantal Lamarre, Nico Archambault et Serge Denoncourt, qui amène un vent de fraîcheur et d’humour à cette joyeuse fête hebdomadaire.

Chantal Lamarre incarne la juge pleine de compassion et solidaire des candidats, mais ses commentaires ne manquent pas de répartie et de piquant pour autant. «Vous êtes deux êtres toniques. Ça prend du contrôle, de l’équilibre et un maudit bon foie pour faire ça» lancera-t-elle, admirative, à Marc Herviex et France Castel, qui viennent de tournoyer dans une valse viennoise, sur les notes de Je vole, de Michel Sardou. «T’as dansé avec ta face», suggèrera-t-elle à Antoine Vézina qui, avec sa partenaire, son amoureuse Tammy Verge, s’époumone sur un gogo des années 60 sur Ça plane pour moi, de Plastic Bertrand.

Avec son expertise dans le domaine, Nico Archambault apporte un intéressant et pertinent point de vue technique, mais les explications de l’attachant jeune homme sont fluides et constructives.

Quant à Serge Denoncourt, censé être le «méchant» du panel, on anticipe toujours ses réactions avec impatience, pour voir quelle perle il nous balancera, mais il n’est jamais cruel et penche souvent du côté où on ne l’attend pas. Le pointage octroyé par Denoncourt est d’ailleurs optionnel pour nos danseurs d’un jour; un premier score est attribué en comptant la moyenne des notes attribuées par Chantal Lamarre et Nico Archambault, et les équipes doivent déterminer, à la fin, si elles souhaitent ou pas recevoir les points de Serge Denoncourt, qui peuvent être ajoutés… ou enlevés. Ce dernier peut donc faire une grande différence dans la destinée de nos Dieux de la danse!

Vraiment, le casting des juges des Dieux de la danse est impeccable. Bien sûr, la générosité des participants doit également être saluée.

Autodérision

Justement, jasons-en de ces participants, qui enflamment tour à tour le Studio 42 de Radio-Canada, pas toujours avec grâce, mais souvent avec une bonne dose d’autodérision. Aucun tandem très surprenant ne peuple les deux premiers épisodes, les mariages s’avérant le plus souvent classiques et de force égale, mais c’est certain qu’on récolte des moments comiques en jumelant un Gardy Fury reconnu pour ses talents pour la «stépette» et une Anne Casabonne un brin déboussolée sur Belleville Rendez-Vous.

Au total, 24 couples s’affronteront aux Dieux de la danse pendant la saison de 13 semaines. Ceux qui se rendront à la grande finale devront, mine de rien, maîtriser quatre chorégraphies différentes pour franchir chacune des étapes et se rendre jusque-là.

Parmi les performances à signaler, relevons celle d’Étienne Boulay et de Debbie Lynch-White, qui tentent une danse hustle sur Rien ne sert de courir, de Karim Ouellet – Serge Denoncourt dira à Étienne Boulay qu’il danse comme un frigo -, celle de Jean Airoldi et Marie-Claude Savard, qui s’émoustillent sur un cha cha cha au son de C’est pas sérieux, de Dick Rivers, celle de Sébastien Benoît et Émily Bégin, qui cartonnent dans le «video style» sur Blurred Lines, de Robin Thickle, celle de Jonas et Joannie Rochette, qui se mesurent au paso doble sur Seven Nation Army des White Stripes, et celle de Mathieu Quesnel et Léane Labrèche-Dor, qui s’éclatent dans un jive avec Si tu savais, de Marie-Pierre Arthur. «T’es allé chercher ton Elvis de Noël du campeur», taquinera Chantal Lamarre à l’égard de Mathieu Quesnel.

Plus de 80% des chansons choisies aux Dieux de la danse sont en français, et les projections qui accompagnent les paires de danseurs sont conçues par Lüz Studio. Les concurrents se soumettent à 12 heures de répétitions avec un professionnel de la danse, c’est à dire trois séances de quatre heures, avant de fouler le vrai plateau des Dieux de la danse.

De sympathiques segments viennent ponctuer les deux premières éditions, une virée de Jean-Philippe Wauthier dans son patelin natal, à Chicoutimi – attendez de rencontrer son adorable grand-mère, une étoile est née – et une prestation de la troupe Youngster, de Québec. Mais ce genre d’intermède ne sera pas systématique à chaque tour de piste des Dieux de la danse.

Les Dieux de la danse, jeudi, à 20h, à Radio-Canada, dès ce soir, 10 septembre.

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