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Le Parti québécois ne s'ingérera pas dans les négos, dit Bernard Drainville

Le PQ ne s'ingérera pas dans les négos, dit Drainville
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Malgré les appels lancés par le Front commun des employés du secteur public, le Parti québécois n'a pas l'intention de s'ingérer dans les négociations pour le renouvellement de leurs conventions collectives, a déclaré mardi le nouveau leader parlementaire Bernard Drainville.

M. Drainville a affirmé que ce n'est pas le rôle du PQ de prendre position ainsi dans le cadre des négociations entre les syndiqués et le gouvernement.

"Ce n'est pas le rôle d'une opposition de se mêler d'une négociation et de s'ingérer dans une négociation, a-t-il dit dans une entrevue à La Presse Canadienne. Moi ce n'est pas comme ça que je vois ça."

La semaine dernière, les représentants de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) avaient lancé un appel au chef péquiste Pierre Karl Péladeau.

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, avait affirmé vendredi qu'après s'être présenté comme "un parti de la classe moyenne, un parti de travailleurs", le PQ enverrait "un très mauvais signal" en ne prenant pas position pour les syndiqués.

Mardi, M. Drainville a rappelé que M. Péladeau avait appuyé sa proposition d'une "clause d'appauvrissement zéro" pour les employés de l'État, dont il avait fait une condition de son ralliement au chef péquiste durant la course à la direction qui s'est terminée en mai dernier.

Selon le nouveau leader parlementaire, dont la nomination a été annoncée dimanche, cet aspect doit garantir que le salaire des enseignants, des infirmières et des employés du secteur public suivra au minimum le rythme de l'inflation.

"Il y a une espèce de plancher minimum sur lequel on s'est entendus Pierre Karl et moi lorsque je me suis rallié à sa candidature comme chef, lorsqu'on s'est entendu sur une clause d'appauvrissement zéro", a-t-il dit.

M. Drainville n'a cependant donné aucun signe que le PQ sauterait dans la mêlée si jamais les libéraux faisaient une offre au-delà ou sous ce seuil à ses employés.

"Au-delà de la clause d'indexation, ce sera à la négociation de trancher, ça se réglera à la table de négociation et ce n'est pas le rôle de l'opposition officielle de s'ingérer dans une négociation", a-t-il dit.

Par ailleurs, M. Drainville a affirmé que sa nomination à titre de leader parlementaire, en remplacement de Stéphane Bédard, n'était pas prévue.

"Pierre Karl Péladeau n'a rien promis à personne et j'ajouterais: il ne doit rien à personne", a-t-il dit.

Ce sujet n'a pas été l'objet des discussions qui ont mené à son ralliement à la candidature de M. Péladeau, en avril dernier, moins d'un mois avant son élection par les militants.

"Il n'y a jamais eu de discussion sur une éventuelle fonction parlementaire ou sur un changement de responsabilité, peu importe, a-t-il dit. Il n'y a rien eu là-dessus."

Avant de se rallier, en plus de la question des conditions de travail des employés de l'État, M. Drainville a obtenu l'engagement de M. Péladeau envers la conversion du Québec aux énergies renouvelables et pour la consultation des militants à propos de son plan vers un référendum sur l'indépendance.

Alors qu'à titre de leader parlementaire M. Bédard a surtout porté des dossiers économiques, M. Drainville s'est vu confier ceux de l'éthique et de l'intégrité, de la loi électorale et de l'accès à l'information.

"C'est un bon défi, c'est un bon challenge, a-t-il dit. Je suis content, c'est une belle marque de confiance. Maintenant je vais travailler fort pour être à la hauteur de cette confiance."

Refusant de dire si sa nomination marque une rupture avec la période de M. Bédard, leader parlementaire depuis 2007, M. Drainville a insisté sur l'importance de reconnecter l'aile parlementaire aux préoccupations de la population.

"On se bat pour le monde, pour les citoyens, et c'est facile d'oublier ça, c'est facile d'être un peu pris dans notre bulle parlementaire, a-t-il dit. C'est facile de tomber là-dedans."

M. Bédard, député de Chicoutimi, a obtenu le dossier de la justice. L'aile parlementaire a indiqué qu'il ne donnait pas d'entrevue aux médias, mardi.

Parmi les autres candidats à la course à la direction, Alexandre Cloutier a également eu une promotion, passant de la justice à l'éducation.

Martine Ouellet a quant à elle conservé les mêmes responsabilités, soit les transports, à laquelle s'est ajouté le dossier des télécommunications.

En novembre, il s'inquiétait que le PQ effectue un virage à droite sous PKP.

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