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Entente entre Aetios et l'AQTIS suite aux conflits sur Ruptures et Blue Moon (VIDÉO)

Entente suite aux conflits sur le plateau de «Ruptures»

Une entente a été conclue entre la maison de production Aetios et l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS).

À la suite du débrayage des techniciens sur les plateaux de tournage de Ruptures et Blue Moon, vendredi dernier, des discussions se sont tenues samedi entre des membres de l’AQTIS et de l’Union des artistes (UDA), la productrice Fabienne Larouche et d’autres représentants d’Aetios. Les deux premières organisations souhaitaient réétudier les conditions de travail en vigueur sur les lieux d’enregistrement des deux séries produites par Aetios.

Les propositions soumises par Aetios ont été évaluées par les membres concernés de l’AQTIS mardi matin. Une contre-proposition a été rédigée et transmise à Fabienne Larouche, qui l’a aussitôt acceptée.

Au terme des négociations, l’équipe d’Aetios «a apporté d’importants correctifs aux plans de travail, calendrier de tournage et horaire», a indiqué l’AQTIS dans un communiqué, mardi. «Elle a aussi pris des engagements fermes face aux nombreuses demandes des techniciens et des artistes», peut-on lire dans le document.

«Nous nous réjouissons d’être arrivés à un règlement satisfaisant avec Madame Larouche, a déclaré le directeur général de l’AQTIS, Jean-Claude Rocheleau. Les problèmes soulevés par les techniciens étaient sérieux et elle leur a accordé toute la considération requise. Plus globalement, nous avons convenu ensemble de la nécessité d’entamer un dialogue sur la question des cadences de travail, des impacts de la diminution des budgets pour les téléséries et des façons d’assurer à tous des plateaux efficaces, mais sécuritaires. Nous avons des leçons à tirer de ces arrêts de travail, et des conséquences à trop étirer l’élastique, et c’est ensemble que nous pourrons y apporter des solutions pour le mieux-être des artisans et de l’industrie.»

Lundi, l’AQTIS annonçait avec trop de précipitation la mort d’un cantinier de Ruptures, Carl Shunamon, qui est finalement toujours dans le coma après un accident de voiture survenu le dimanche 30 août dernier.

L’AQPM réagit

Par ailleurs, l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) a dénoncé, mardi, par voie de communiqué, les moyens de pression illégaux exercés par les techniciens affiliés à l’AQTIS sur les plateaux de Ruptures et Blue Moon, vendredi dernier.

«L’AQPM ne peut pas tolérer que l’AQTIS menace illégalement la survie de productions alors qu’une entente collective négociée est en vigueur», a-t-on déclaré.

Me Geneviève Leduc, directrice des relations de travail à l’AQPM, soutient que «l’exercice de moyens de pression illégaux durant un tournage met pratiquement toujours le producteur concerné dans une position insoutenable», et que «le producteur menacé est alors dans l’obligation d’accepter, même temporairement, des revendications dans le seul but de sauver sa production et son entreprise».

«Le fondement même des ententes collectives est que, en échange de l’engagement d’appliquer certaines conditions de travail durant une période donnée, les artistes et les artisans s’engagent à ne pas déclencher de moyens de pression lorsqu’ils sont liés par une entente en vigueur», a ajouté Me Geneviève Leduc.

«L’AQPM entend donc prendre les prochains jours pour évaluer ses options dans cette affaire, mais annule dès à présent l’assemblée générale spécifique prévue demain dont l’objet était la ratification d’ententes de principes négociées et conclues avec l’AQTIS. Elle verra à convoquer une nouvelle assemblée, lorsqu’elle aura obtenu l’assurance que de tels gestes n’auront plus jamais lieu», a laissé savoir l’AQPM.

L’AQPM représente 150 entreprises de production indépendantes en cinéma et en télévision, en langue française et anglaise.

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