Un ancien tireur d'élite du Royal 22e Régiment s'est rendu de son propre chef en Irak afin de combattre le groupe armé État islamique (EI). En plus de son arme, il traîne avec lui une caméra vidéo afin de raconter le quotidien des Kurdes qu'ils croisent sur son chemin.
« J'ai toujours été un soldat. J'essaie d'aider les Kurdes du mieux que je peux, avec mon expérience et comme documentariste pour montrer comme ça se passe sur place », affirme celui qui se fait surnommer Wali.
« Je ne suis pas un mercenaire »
En entrevue à Gravel le matin, le Québécois s'est décrit comme un volontaire, affirmant que sa démarche est légale. Il dit s'en être assuré auprès des autorités canadiennes. Il n'est pas payé, mais est logé et nourri, raconte-t-il.
« La guerre, ce n'est pas chaque jour l'apocalypse. Mon quotidien, c'est aussi de filmer le quotidien des Kurdes. »
— Wali, combattant québécois contre l'EI en Irak
Malgré sa volonté de combattre l'EI, Wali est conscient des dangers.
« Je ne peux pas me permettre d'être fait prisonnier, ce n'est même pas une option. Si on était encerclé et qu'il n'y avait plus rien à faire, on a un pistolet ici pour l'équipe. Jamais on se fera prendre. Si je me fais prendre, je vais être torturé d'une façon abominable, et ce sera filmé. Les gens vont voir ça au Québec et au Canada. Je ne peux pas me le permettre », confie celui dont la tête est mise à prix par l'EI.
Pour des troupes au sol
Wali estime que l'aviation de la coalition internationale fait un excellent travail en Irak. Selon lui, c'est elle qui cause la majorité des pertes de l'EI. Mais il croit qu'il est temps de passer à une autre étape.
« Si on envoyait des troupes au sol, ça ferait une énorme différence. L'État islamique est affaibli dans mon secteur. Il suffirait d'un mois ou deux de troupes canadiennes au sol pour en venir à bout », avance-t-il. Wali croit même que l'EI va être vaincu d'ici peu.
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