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One Direction au Stade olympique: l'amour inconditionnel (PHOTOS)

One Direction au Stade olympique: l'amour inconditionnel (PHOTOS)

L’amour inconditionnel régnait au Stade olympique, samedi soir. Vous n’avez pas d’adolescentes dans votre entourage immédiat et étiez convaincus que One Direction s’était dissous avec le départ de Zayn Malik, en mars dernier? Que l’engouement pour le groupe était de l’histoire ancienne, «tellement 2012», comme dirait peut-être son public-cible?

Détrompez-vous. Une assistance avoisinant les 40 000 personnes a prouvé que, malgré les rumeurs de séparation imminente, One Direction occupe encore une place toute privilégiée dans le cœur de ses admirateurs. Pardon, de ses admiratrices. Car bien peu d’âmes masculines ne se sont époumonées en hurlements, samedi. Oh, il y avait bien quelques papas désireux de faire plaisir à leur progéniture, mais les fillettes d’environ 9 à 14 ans, dont la plupart en étaient à leur premier événement du genre, étaient en forte dominance, souvent accompagnées de leur maman. La foule était si compacte qu’on avait peine à se connecter à Internet avec nos téléphones intelligents, et gare à ceux et celles qui n’avaient pas de bouchons pour les oreilles en leur possession ; leurs tympans doivent bourdonner, en ce dimanche matin. Surprenant que le fragile toit du Stade n’ait pas craqué sous les cris stridents provenant de ces gradins remplis à presque pleine capacité.

One Direction au Stade Olympique

Sans grande passion

Or, le spectacle qui nous a été offert samedi, dans le cadre de la tournée On the road again, donnait malheureusement tout son sens à l’expression «l’amour rend aveugle». Tout à leur dévouement pour leurs idoles, les gamines qui brandissaient haut leurs pancartes en hommage à Harry Styles, Liam Payne, Niall Horan et Louis Tomlinson n’ont pas semblé remarquer que ceux-ci bougeaient à peine, ne paraissaient pas particulièrement excités d’être là, ne débordaient pas de charisme et avaient déjà l’air de «jeunes vieux» blasés, sans doute impatients de s’accorder cette pause qu’on leur promet pour mars 2016, et qui laisse craindre à plusieurs que cette «pause» soit en fait une rupture définitive. Aucun effort senti n’avait été déployé, non plus, au niveau visuel pour épater le parterre, qui en a pourtant déjà vu d’autres en cette époque où la technologie permet à peu près n’importe quoi.

D’accord, on reconnaît que les membres de One Direction sont au début de la vingtaine et ont peut-être encore quelques croûtes à manger avant d’atteindre la cheville de leurs cousins éloignés des Backstreet Boys, des News Kids On The Block et d’autres boys band notoires, mais difficile de croire qu’avec la «machine» promotionnelle qui leur trace la route depuis leur couronnement de la téléréalité X Factor, en 2010, les jeunes chanteurs anglo-irlandais ne pourraient pas en donner davantage aux gens qui se déplacent pour les applaudir en concert. Entièrement préfabriquée, la formation n’a jamais été portée sur les danses élaborées et les flaflas de mise en scène, mais diable, pensez aux parents et à tous ceux qui sont présents sans nécessairement être des fanatiques, et donnez-leur-en pour leur argent. Les filles d’Icona Pop, qui assuraient la première partie de One Direction, ont été beaucoup plus énergiques que les vedettes principales de la soirée et ont récolté des réactions également très enthousiastes avec leur tube I love it ; les dynamiques jeunes femmes auraient pu inspirer leurs cadets…

Samedi, les freluquets de 1D, comme on les surnomme, ont déballé leurs pièces sans grande passion, se contentant souvent de se tenir debout, bien droit, l’un à côté de l’autre, sur l’une ou l’autre des deux scènes reliées par une longue et étroite passerelle. Pas de chorégraphies, pas de mouvements coquins ou sexy, des sourires timides et des «Thank you so much» à profusion mais, hélas, peu de sincérité, c’est l’impression qui nous est restée. Ajoutons, en outre, que les garçons ne se sont pas tellement épanchés dans leurs succès radiophoniques, puisant surtout dans les titres moins connus de leur répertoire. Heureusement, on a pu se délecter des Steal my girl, What Makes You Beautiful, Story of my life et You & I de circonstance, mais on aurait pris plus, beaucoup plus de hits.

Pourtant, les jeunes filles n’y ont vu que du feu. Elles se sont exprimées avec toute la puissance de leurs cordes vocales, ont agité leurs cellulaires ou leurs bâtonnets fluo, ont levé les cartons blancs qui leur avaient été préalablement distribués, ont chanté les paroles qu’elles connaissaient et sont sorties, à la fin, avec le sourire aux lèvres.

Mais bon, le beau Harry aurait probablement pu se contenter de turluter assis sur une chaise berçante que la marée pré-pubère qui emplissait le Stade olympique aurait quand même été comblée, et le lui aurait fait savoir. C’est ça, l’amour inconditionnel.

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