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«The Origin» de Peter Henry Phillips: personnel et lumineux (ENTREVUE/ VIDÉO)

«The Origin» de Peter Henry Phillips: personnel et lumineux (ENTREVUE/ VIDÉO)
Courtoisie

Le multi-instrumentiste et chanteur Peter Henry Phillips (de son vrai nom Pierre-Philippe Côté, alias Pilou) sort enfin son bébé à lui. Intitulé The Origin, ce premier long jeu folk rock (il a aussi un EP) évoque un monde personnel et lumineux dans lequel la nature et son chez-soi, une maison dans les bois de Saint-Adrien en Estrie, ont pris une place de première importance dans le processus créatif.

Natif d’Asbestos, Côté a étudié la contrebasse à l’université. Il s’est ensuite tissé une grande toile de collaborations musicales à Montréal. Il a travaillé avec un nombre étonnant d’artistes respectés, dont Jorane, Ariane Moffatt, Elisapie Isaac, Tomas Jensen, Navet Confit et Benoît Charest. Disons qu’il connaît bien du monde dans le milieu et vice versa. On a pu aussi le voir à l’œuvre comme choriste à l’émission télé Belle & Bum ou encore comme dynamique (le mot est faible quand on connaît la pièce Live Again et les autres) chanteur dans certains concerts de DJ Champion. Normal, puisqu’il a prêté sa voix aux albums °1 et Resistance.

Pour The Origin, par contre, l’approche fut tout autre, à l’exception de cet écho (le fameux « reverb ») que l’on retrouve comme effet dans la voix. Une signature du musicien-chanteur. La relative douceur de cet album surprend même un peu… Qu’à cela ne tienne, Côté a choisi des atmosphères soignées et enveloppantes qui lui réussissent bien la grande majorité du temps. Les textes, tout comme leur interprétation, sont intelligemment fignolés. Rien de révolutionnaire, mais c’est très bien fait. Et la voix est particulièrement belle.

Pour créer les douze chansons de l’encodé, Côté se serait inspiré « de la nature et de la beauté qui l’entoure au quotidien ». Mentionnons la première chanson du disque, The Wind, dont le titre est assez évocateur. Be The Light, aussi, a le mérite d’être claire dans son intention.

Au dire du principal intéressé, The Origin parle beaucoup de voyage, de l’ailleurs et de l’expérience de revenir à la maison : « C’est ce qui explique l’approche lumineuse et positiviste. C’est une période durant laquelle je voyais les choses du bon côté. Et ce, même si on vit dans un monde de marde (rires)! »

Le temps

Le musicien aurait pris cinq ans à mettre au monde son disque. Dans les faits, on peut parler plutôt de quelques mois intensifs. Tout s’explique par le fait que Pierre-Philippe Côté travaille non seulement à la composition (dont en cinéma, télé et publicité) et aux arrangements musicaux, mais aussi à la réalisation. Il a notamment travaillé avec Moran, Marie-Jo Thério, Talbi, David Giguère, Sébastien Lacombe et Philippe Brach. Le gars est occupé.

« Certaines tounes ont été écrites il y a quelques années, explique-t-il. La plus vieille a pratiquement dix ans (The Night). Ça fait longtemps que je voulais m’y mettre. Mais j’étais souvent dans le jus. Par exemple, quand Denys Arcand m’a approché pour faire la musique de son dernier film (Le règne de la beauté), j’allais enfin m’y mettre pour de bon. Évidemment, j’ai dit oui, parce que j’avais envie de travailler avec ce créateur. Bref, c’est la vie. J’ai pris mon temps et c’est ce qui fait que l’album sort là. »

Au fond, il n’y avait pas d’urgence. « J’avais le véhicule de DJ Champion pour chanter et faire des shows, j’avais [celui-ci] pour jouer et faire de la tournée avec Ariane, Elisapie, Jorane et les autres, mais je n’avais pas de projet à moi. J’ai donc choisi d’incarner ça avec Peter Henry Phillips. Les noms Peter et Phillips sont puisés de mon prénom (Pierre-Philippe) et Henry réfère à celui de son grand-père.

Je voulais quelque chose de personnel, mais je ne pouvais pas m’appeler Pilou comme artiste, même si ma mère m’a toujours appelé comme ça depuis que je suis petit. Et les amis ont continué de la même façon. Pierre-Philippe Côté ou Pilou, ça ne faisait pas de sens dans ma tête ! Pas pour un projet anglophone…»

La bande à Pilou

Au départ, l’auteur-compositeur-interprète avait fait toutes les maquettes de ses morceaux en solitaire. Mais il voulait « que ça sonne band ». « Je voulais enregistrer les chansons en formule live (en studio). Justin Allard (batterie), Pierre-Olivier Gagnon (basse), Daniel Bleikolm (claviers), Olivier Langevin (guitare), Ben Bouchard (voix et prise de son) et d’autres musiciens ont participé à la première étape. Alexis Aubin-Marchand et Thomas Champagne, qui me suivent en tournée, sont venus dans une seconde vague. Je me suis occupé surtout des voix, des guitares et de certains claviers. »

Maintenant que l’album est terminé, Côté veut proposer ses chansons aux Québécois en formule trio. « Je veux avoir de belles projections, que le show soit vivant. J’ai tellement vu et participé à tellement de spectacles, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. À l’automne, je vais aussi offrir les pièces de l’album en formule solo en première partie des spectacles de mon amie Ariane Moffatt. C’est une belle occasion de présenter mon matériel. »

Pierre-Philippe « Pilou » Côté, alias Peter Henry Phillips, offrira un spectacle à Rouyn-Naronda, dans le cadre du FME, le 4 septembre. En formule trio.

Une semaine plus tard, il donnera un spectacle-lancement au Centre Phi de Montréal. Formule « full band », à savoir toute la gang de l’album.

Outre ces deux concerts, Peter Henry Phillips a déjà annoncé plus d’une douzaine de dates.

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Peter Henry Phillips

The Origin, sous étiquette Coyote Records

Sortie le 4 septembre.

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