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Faux pas d'un élu de Laval, Vasilios Karidogiannis, pour avoir défendu le restaurant Buonanotte

Un élu de Laval dans la controverse après avoir défendu le Buonanotte
Ghislain Plourde

Le conseiller municipal lavallois Vasilios Karidogiannis se retrouve dans une controverse après des écrits sur les réseaux sociaux.

Il a offert son soutien au populaire restaurant montréalais Buonanotte qui pourrait voir son permis d’alcool suspendu ou révoqué cet automne par la Régie des alcools, des courses et des jeux. De nombreuses situations problématiques ont été identifiées par des médias, dont le quotidien la Presse, qui a fait état de la présence de membres de gangs de rue et du crime organisé.

Le choix de mots utilisés par l’élu de Laval n’était pas des plus appropriés. Traduction libre de l’anglais : «Si je peux faire quelque chose pour vous aider vous me le direz… Vous pouvez dire à la Régie que je suis politicien et que ma femme et moi avons fondé un organisme de charité qui récolte des milliers de dollars depuis cinq ans pour l’Hôpital de Montréal pour enfants», a-t-il écrit dans les derniers jours sur la page Facebook du commerce du boulevard Saint-Laurent.

Cette déclaration, pour la moins particulière, a été rendue publique par une citoyenne lors de la réunion du conseil municipal de Laval, mardi soir. Celle-ci s’est dite stupéfaite par «cette prise de position» et a demandé au maire Marc Demers de faire la lumière sur cette affaire.

Ce dernier a fait savoir qu’il allait soumettre la déclaration au Bureau d’intégrité et d’éthique de Laval (BIEL) qui aura à déterminer la suite des choses. De plus, il a invité la dame à contacter directement cette unité dont le mandat est d'assurer la protection de l'intégrité de l'administration de la Ville de Laval et de promouvoir des comportements d'éthique.

«J'ai été maladroit»

En entrevue, le conseiller Karidogiannis fait son mea-culpa. «Je reconnais que j’ai été maladroit dans mon message, ce n’est pas ma meilleure déclaration, loin de là. Je n’avais aucunement l’intention de tenter d’influencer une décision, je voulais seulement apporter mon appui à un commerçant que j’apprécie bien et à un restaurant que j’aime», nous a-t-il confié.

Le politicien dit qu’il assumera les conséquences de ses écrits. «Si ça rend au BIEL, je ne me défilerai pas et j’accepterai la décision.»

La Lavalloise à l’origine de la découverte de ses propos, Sonia Baudelot, a officiellement signalé la chose à l’organe interne de régie, ce mercredi 2 septembre.

«C’est inadmissible pour un élu municipal d’écrire de telles choses. Est-ce des propos malhabiles ou a-t-il vraiment tenté d’utiliser son statut d’élu? Connait-il quelqu’un au sein de la RACJ? Je ne lâcherai pas, j’estime qu’il doit y avoir des conséquences à ces actes», nous a déclaré celle qui était adversaire politique de Vasilios Karidogiannis dans le district L’Abord-à-Plouffe aux élections de 2013.

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