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Une nouvelle opposition à l'hôtel de ville de Laval?

Une nouvelle opposition à Laval?
Ghislain Plourde

Une nouvelle opposition pourrait voir le jour au conseil municipal de la Ville de Laval. Le conseiller de Fabreville, Michel Trottier, qui était jusqu’à aujourd’hui représentant de la formation Action Laval, claque la porte et souhaite créer, d’ici les premiers mois de 2016 un nouveau parti.

L’élu, qui avait d’abord été indépendant avant de se joindre au parti dirigé par Jean-Claude Gobé à l’été 2014, veut mettre en place une nouvelle force d’opposition autour de la table du conseil municipal dès le début de la prochaine année.

«Je veux créer une nouvelle structure politique qui ralliera des gens dynamiques et qui ont Laval à cœur. Démarrer le projet à deux ans des prochaines élections et arriver à l’échéance bien préparé, je crois que c’est le bon moment», nous a-t-il confié en entrevue.

Association

Ce nouveau regroupement pourrait voir l’union entre les quatre élus indépendants que compte maintenant le conseil municipal soit Pierre Anthian (Laval-des-Rapides), Alain Lecompte (L’Orée-des-Bois) Jacques St-Jean (Saint-François) et Michel Trottier (Fabreville).

Celui-ci confirme avoir des affinités avec un autre conseiller indépendant Pierre Anthian. L’ajout d’Alain Lecompte à ce duo n’est pas à exclure. «M. Lecompte est plus réticent à embarquer dans un nouveau parti après sa mauvaise expérience avec le Mouvement lavallois (le parti au pouvoir). Je lui ai, cependant, dit que la règle démocratique allait s’appliquer et que tout le monde aurait droit de parole.»

Quant au quatrième et dernier indépendant autour de la table, Jacques St-Jean, interrogé sur une possible offre d’alliance avec Michel Trottier, il nous a dit ne pas fermer la porte à l’idée, bien qu’il n’ait pas statué sur la chose et qu’aucune proposition formelle ne lui ait été soumise.

D’autres personnalités pourraient se joindre à cette formation politique au cours des prochains mois. Le nom de Vincent Auclair, ancien député libéral provincial de Vimont, circule. Sans aller dans cette direction, Michel Trottier reconnait tout de même l’avoir rencontré à quelques reprises.

«C’est une personne que je respecte beaucoup et dont l’opinion est, pour moi, très intéressante», nous a-t-il ajouté en prenant soin d’indiquer que d’autres entretiens avec d’autres candidats potentiels ont eu lieu.

Si cette nouvelle coalition voit le jour, elle ne disposera pas pour autant de l’enveloppe budgétaire dédiée à l’opposition. Selon la règlementation municipale, l’opposition est désignée comme «tout parti autorisé dont l'ensemble des candidats a obtenu, lors de la dernière élection générale dans la municipalité, au moins 20% de tous les votes valides.»

Cela signifie qu’Action Laval conservera ce privilège jusqu’au prochain scrutin.

Si Michel Trottier va de l’avant avec son désir de créer un parti politique, on pourrait retrouver à la prochaine élection, cinq partis à Laval. Outre le Mouvement lavallois et Action Laval, le Nouveau parti des Lavallois est le troisième parti autorisé en ce moment par le DGEQ. Par ailleurs, au printemps dernier, la dénomination Évolution Laval a été réservée auprès de la même instance.

Démission

Dans un communiqué acheminé aux médias, mardi en matinée, Michel Trottier a expliqué son choix précisant que son aventure au sein d’Action Laval l’avait déçu.

«Action Laval est un parti complètement désorganisé qui ne peut pas faire un travail efficace d'opposition. Le parti n'a pas de statuts et règlements, il n'y a pas eu de congrès des membres depuis deux ans et le parti peine même à remettre ses documents financiers à temps», justifie-t-il.

Réactions

Le chef d’Action Laval, Jean-Claude Gobé, déçu de la tournure des événements n’a pas voulu commenter la sortie de son ancien membre. Cependant, il rejette en bloc les accusations de déni de démocratie.

« Nous sommes en règle, nous suivons les normes établies par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Nous appliquons la loi, nous avons deux administrateurs, un agent officiel, un conseiller juridique et un vérificateur externe. Si nécessaire, nous consultons d’autres personnes dans l’entourage», s’est-il limité à nous dire.

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