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Essai routier Subaru WRX 2015 : plus mure, plus mature (PHOTOS)

Essai routier Subaru WRX 2015 : plus mure, plus mature (PHOTOS)
Luxury Car

Quand on essaie une Subaru WRX, on le fait d’abord pour la puissance. Car la petite Subaru, qui s’est détachée de la nomenclature de sa petite sœur compacte Impreza depuis l’année dernière, est à la base même de la personnalité que Subaru a bien voulu donner à ses voitures : puissantes, amusantes, capables de relever tous les défis.

C’est exactement l’image que j’avais en tête au moment où je conduisais la Subaru WRX vers le Mont-Tremblant : puissance, plaisir et sans limites. Il faut dire que la randonnée me menait vers la compétition Ironman, commanditée par Subaru, et qui réunissait plus de 2300 athlètes tous envahis du même désir : repousser leurs limites.

Rassurez-vous, je ne m’y rendais pas en participant, mais en simple spectateur, profitant de la bucolique route m’y menant pour tester les capacités de la Subaru WRX.

Premier constat : la petite voiture a du nerf. Le petit moteur 2,0 litres, à plat comme il se doit, utilise toute la science de son turbo pour développer quelque 268 chevaux et 258 livres-pied de couple. On est loin de l'extrême STI, mais cette puissance est bien suffisante pour n’importe quel usage.

Ajoutez à cela l’incontournable rouage intégral de la marque, et vous aurez une voiture capable de surprendre n’importe quel conducteur y compris sur des chemins de campagne sinueux comme il en regorge dans les Laurentides.

Subaru WRX 2015

Même la boite de vitesse automatique, en fait à variation continue, s’est avérée plus souple que je ne l’aurais cru. Les changements de rapports simulés se font avec une telle conviction qu’on se croirait au volant d’une voiture ordinaire, et on n’a pas cette sensation de glissement de la boite que l’on associe le plus souvent aux autres CVT. Bref, de ce point de vue la WRX est une jolie réussite.

Jolie cependant s’applique peut-être un peu moins à la silhouette. Ne nous méprenons pas : la voiture est loin d’être laide et affiche même un certain charme. Mais pour une voiture de cette envergure, et aux prétentions sportives aussi grandes, on aurait espéré un peu plus de personnalité.

Bien sûr, elle reprend l’incontournable entrée d’air sur le capot qui est devenu l’image de marque de la bannière. Mais outre ce détail et quelques éléments aérodynamiques, la WRX est plutôt sobre.

Remarquez, c’est peut-être moi qui en voulais davantage. Après tout, au milieu de ces milliers d’athlètes, il fallait bien que je me démarque d’une quelconque façon et je ne pouvais certainement pas compter sur ma forme physique pour le faire. Une voiture plus spectaculaire m’aurait sans doute mieux convenu.

Plus mûre

On peut aisément affirmer cependant que la WRX a acquis maturité et sagesse depuis la dernière génération. En fait, elle a retrouvé une certaine forme de dynamisme qui lui avait échappé lors de la précédente refonte, mais n’a pas repris les travers et les comportements peu agréables des générations précédentes.

Dans les faits, la nouvelle WRX présente un bel équilibre de confort, de puissance et de plaisir de conduite. Poussée dans ses retranchements, la petite voiture s’agrippe à la route avec l’énergie du désespoir.

En utilisant le sélecteur de mode (de confort à Sport Sharp qui modifie la courbe de puissance et de couple), on peut tirer le maximum du moteur et adapter son comportement à tous les styles de conduite.

Là où la petite voiture a beaucoup muri, c’est dans le comportement routier. Les suspensions, mieux calibrées, agissent avec grâce pour une randonnée confortable, mais sont capables d’encaisser quelques virages plus agressifs sans pour autant débalancer totalement la voiture. Un agréable compromis, définitivement mieux réussi que sur la génération précédente.

On peut aussi expliquer cette nouvelle stabilité par l’utilisation d’un nouveau châssis pour la WRX et sa soeur STI. Dans les faits, on a considérablement repris celui de la petite Impreza, en lui ajoutant ici et là des matériaux plus rigides pour limiter la torsion et renforcer la solidité. Le résultat est impressionnant.

Habitacle sans reproche

Le nouvel habitacle de la WRX n’affiche rien de particulièrement somptueux ni de particulièrement désuet. On s’y sent à l’aise, confortable sans excès, et n’importe quel habitué de la marque s’y retrouvera sans même se poser de question. Tout est au bon endroit, tout simplement, même si nous aurions aimé un peu plus de modernisme dans la disposition.

Un bon mot aussi pour le système de navigation, dont le temps de réponse s’est avéré étonnamment rapide. Coincé dans les rues fermées de Mont-Tremblant, il m’a aidé à retrouver mon chemin dans un dédale de cônes et de patrouilleurs de sécurité, sans jamais perdre sa destination de vue.

Il m’a aussi sauvé de l’humiliation profonde en m’indiquant avec précision l’emplacement de la station-service la plus proche. Il faut dire qu’au moment de mon arrivée, alors que j’étais attendu, je n’ai pas réellement porté attention à la quantité de carburant restant. Au départ, le lendemain, il ne me restait qu’une autonomie de 16 kilomètres et des centaines de mètres de détour pour éviter les milliers d’athlètes. Heureusement, j’ai pu m’y rendre avant la panne sèche, ce qui m’a aussi permis de constater que la consommation de la WRX, estimée à 9,5 litres aux 100 km en moyenne, est assez précise!

Défaut majeur, le siège avant n’offre qu’un support relatif pour les gens dont le poids ou la taille excède la moyenne (je vous laisse deviner lequel des cas s’adresse à moi). Quant au dégagement pour les passagers arrière, il est, pour le moins, limité.

L’espace de chargement est louable, tout comme la qualité des matériaux utilisés dans l’habitacle, ce qui constitue une nette progression face aux anciennes générations.

Je l’avoue, 600 km plus tard, la WRX, dont le prix de base est désormais inférieur à 30 000$, se montre docile, agréable et amusante. En fait, elle est si bien réussie et représente une telle progression depuis l’an dernier que je la préférerais probablement à la STI.

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