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«Ici nos quartiers» : un nouveau site pour mieux connaître le voisin

«Ici nos quartiers» : un nouveau site pour mieux connaître le voisin
iStock via Radio-Canada.ca

Besoin d'une brouette, il vous manque un oeuf pour terminer votre recette, votre voiture est en panne? À une époque où les gens ont souvent plus d'amis Facebook que de réels contacts avec leurs voisins, deux femmes de Gatineau ont décidé de lancer une plateforme pour favoriser les échanges entre ceux qui habitent dans le même quartier.

Hélène Buzzetti, journaliste du Devoir, et son amie Sophie Tremblay ont créé la plateforme « Ici nos quartiers » il y a deux ans dans leur secteur de Gatineau pour briser les barrières entre voisins. Tout récemment, elles ont étendu le service à toute la province et même plus loin.

Depuis juillet, le nombre d'abonnés a bondi de 100 à 600.

« On trouvait ça ironique d'avoir autant d'amis Facebook, mais de ne pas connaître les trois ou quatre personnes qui, physiquement, vivent à côté de nous, explique Hélène Buzzetti. On a peur d'aller les voir, de les déranger... Souvent, on préfère aller acheter ce qui nous manque plutôt de cogner à leur porte et de l'emprunter. On voulait changer ça. »

Partage d'outils, échange de plantes, partage de récoltes, don ou emprunt d'objets, aide aux travaux d'entretien, covoiturage, etc. : les abonnés peuvent choisir leurs intérêts et identifier leur secteur. Quand un besoin se présente, suffit d'envoyer un message... et d'attendre les réponses.

Et ça marche, dit Sophie Tremblay. L'hiver dernier, elle raconte être rentrée de vacances pour découvrir que sa voiture, ensevelie sous la neige, était déchargée. Elle a envoyé un message sur le site. « Quinze minutes plus tard, cinq personnes m'avaient fait signe. Une personne est même venue m'aider à ranimer la batterie », raconte-t-elle.

« Ici nos quartiers » permet d'échanger des biens et des services, mais il vise surtout à nouer des contacts réels avec ses voisins. « Au final, vous allez les rencontrer, parce que la brouette, par exemple, ne s'envoie pas par courriel. Il y a un lien de confiance qui doit s'établir. Peut-être qu'au début, vous n'allez pas prêter votre banc de scie qui a coûté 600 $, mais le lien se développe », assure Hélène Buzzetti.

Parce que pour elle, les relations « locales » sont encore essentielles. « Le virtuel, c'est beau, mais quand il y a un enjeu qui se présente dans votre quartier - un parc que la Ville veut laisser aller -, ce n'est pas votre ami de Toronto, de Québec ou de Chicoutimi qui va vous aider. La proximité géographique a son importance. Des liens doivent se tisser si on veut faire face aux enjeux qui se posent à nous ».

Elle ajoute qu'un quartier habité par des gens qu'on connaît est beaucoup plus rassurant.

Les écoles de quartier pourraient aussi en tirer profit, ajoute sa complice Sophie Tremblay. « Un professeur qui veut monter une pièce de théâtre et qui a besoin de costumes ou de décors pourrait s'inscrire à notre site et lancer un appel aux gens du quartier. »

Les deux amis de Gatineau ont aussi créé des affichettes rouge et blanc, un peu à l'image de celles de Parents secours, qu'on voyait beaucoup dans les fenêtres à une certaine époque. Elles les vendent 15 $ chacune pour soutenir financièrement le projet.

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