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Mulcair: un gouvernement néo-démocrate ne financerait pas le retour des Expos

Mulcair ne financerait pas le retour des Expos
CP

MONTRÉAL _ Le maire de Montréal, Denis Coderre, devra regarder ailleurs qu'à Ottawa pour financer la construction d'un stade devant accueillir une équipe du baseball majeur advenant l'élection d'un gouvernement néo-démocrate.

Faisant campagne à Montréal, vendredi, le chef néo-démocrate Thomas Mulcair n'a pas caché qu'il aimerait bien revoir une équipe de baseball à Montréal, mais il a clairement envoyé la balle dans le camp du secteur privé.

"Je crois qu'il n'y aurait rien de mieux que de voir le secteur privé se réunir et tout mettre en place pour avoir une équipe de baseball majeur", a-t-il déclaré en conférence de presse.

Thomas Mulcair a précisé que les gouvernements provinciaux avaient toujours le loisir d'établir leurs priorités en matière d'infrastructures, mais il a fermé la porte à une participation fédérale sous sa direction.

"Dans une société qui connaît, à ce jour, beaucoup trop de pauvreté, quand j'ai des centaines de milliers d'enfants qui vont à l'école et qui ont faim, il est difficile de comprendre que l'on demanderait aux contribuables de verser de l'argent pour des franchises sportives qui valent des milliards de dollars", a-t-il déclaré sous les applaudissements enthousiastes de nombreux militants venus l'entendre dans la circonscription de Notre-Dame-de-Grâce-Westmount.

La lutte contre la pauvreté était d'ailleurs au coeur de son discours dans cette circonscription où son parti est représenté par James Hughes, ex-sous-ministre du Développement social au Nouveau-Brunswick et ancien directeur général de la Mission Old Brewery, qui oeuvre auprès des itinérants à Montréal.

Thomas Mulcair affichait une belle assurance et un large sourire, dans la foulée de sondages favorables qui s'accumulent et qui placent sa formation en tête de peloton.

"Les gens ont vraiment soif pour du changement et ils savent aussi qu'à travers le pays, c'est le NPD qui a le vent dans les voiles", a-t-il lancé en ouverture de discours, soulevant l'enthousiasme de ses troupes.

Rappelant sa propre victoire lors de l'élection partielle de 2007 dans la circonscription d'Outremont, une ancienne forteresse libérale, Thomas Mulcair a dit croire qu'il était possible de ravir aussi le château-fort de Notre-Dame-de-Grâce-Westmount au libéral Marc Garneau.

Il n'a pas hésité à répliquer aux reproches les plus récents que lui a adressés son rival libéral Justin Trudeau, qui l'avait accusé plus tôt le matin de préparer des compressions et de se mettre à l'heure de l'austérité afin d'équilibrer son budget. M. Trudeau, qui se trouvait aussi à Montréal, avait invité à son événement Paul Martin.

M. Mulcair a donc rappelé que M. Martin avait lui-même imposé d'importantes compressions aux provinces lorsqu'il était ministre des Finances.

"Quand on est à côté du roi de l'austérité, Paul Martin, il faut se garder une petite gêne avant de critiquer l'approche équilibrée du NPD", a-t-il fait valoir.

En réponse à une question sur sa place sur le spectre gauche-droite, M. Mulcair a assuré que le NPD est toujours aussi social-démocrate. Ne se sentant pas dépassé à gauche par M. Trudeau, il a affirmé que les déficits dans lesquels est prêt à plonger le chef libéral conduiraient, comme par le passé avec M. Martin, à des compressions budgétaires majeures. Selon M. Mulcair, les libéraux mettraient ainsi en péril les programmes sociaux et les soins de santé pour les générations futures.

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