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Lecteur de carte Opus : un flop aussi à Paris

Lecteur de carte Opus : un flop aussi à Paris
Société des transports de Montréal

Le lecteur de carte Opus lancé par la Société de transport de Montréal (STM) est loin d'être un succès de vente. Depuis son lancement au mois de juillet, près de 4000 ont été vendus pour un total de 600 000 utilisateurs. À Paris, la même technologie, proposée depuis deux ans, n'a trouvé que 80 000 preneurs pour plus de 4 millions d'usagers.

Un texte de Thomas Gerbet

Le modèle est exactement le même à Montréal et Paris : le W 1981, fabriqué par la compagnie chinoise Watchdata. Cet outil de recharge en ligne, dont on s'est moqué sur les réseaux sociaux ici, n'a pas connu beaucoup de succès non plus du côté français.

Questionnée au début du mois de juillet, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) a mis plus d'un mois à nous répondre, malgré plusieurs relances. « Plus de 80 000 lecteurs ont été vendus à ce jour », a fini par indiquer Laure Bencheikh, du service de presse de la société de transport.

Sur un blogue français spécialisé sur le « pass Navigo » (équivalent de la carte OPUS), des utilisateurs déçus racontent leurs déboires :

« J'ai acheté ce truc... pourri, programmé à la truelle avec des bouts de code des années Java/Flash pour me chauffer l'hiver. Dès que je le lance, mon MacBook Pro se met à souffler comme un dingue. »

« Pour ma part, le lecteur n'a fonctionné qu'une fois : le jour de l'achat. Depuis : nada, malgré tous les logiciels et pilotes installés... »

Une solution transitoire

Cette technologie est « transitoire », assure le président de la STM, Philippe Schnobb, il s'agit de « la seule solution pour le moment ». Voici un extrait de son entrevue au micro d'Alain Gravel sur ICI Radio-Canada Première.

« Les sociétés qui utilisent une recharge par téléphone le font avec des codes QR; il faudrait dépenser des millions pour équiper nos appareils de lecteurs pour une technologie moins sécuritaire », nous avait précédemment indiqué par courriel Philippe Schnobb.

Le président de la STM mentionne que certains services de recharge par téléphone offerts dans le monde présentent aussi des inconvénients, comme une attente de 24 à 48 heures avant que la recharge soit prise en compte.

10 $ à Paris, 16 $ à Montréal

La RATP vend son lecteur de carte à 7 euros (10,60 $) contre 16,66 $ (taxes comprises) à Montréal. À Lyon, l'appareil est à 13,60 $. La STM assure ne réaliser aucun profit sur le produit. Le coût couvre l'appareil et la distribution, ce qui peut expliquer cette différence.

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