Le groupe armé État islamique (ÉI) a revendiqué lundi la responsabilité de l'exécution d'au moins 30 personnes pour sodomie, a révélé lundi la présidente d'un organisme international de défense des droits des homosexuels, à la toute première rencontre du conseil de sécurité de l'ONU sur la violence et la discrimination envers les gais et lesbiennes.
Jessica Stern, la dirigeante de la commission internationale pour les droits des gais et lesbiennes, ou IGLHRC, a dit devant le conseil onusien que les tribunaux établis par le groupe djihadiste en Irak et en Syrie ont décidé de punir la sodomie par lapidation, peloton d'exécution, décapitation ou en poussant les hommes du haut d'édifices.
La peur qu'inspire l'ÉI alimente la violence envers les lesbiennes, gais, bisexuels et trans (LGBT) par d'autres milices ou des «acteurs individuels», a-t-elle expliqué durant la réunion à huis clos.
Mme Stern, dont les propos ont été rendus publics, a souligné que la persécution des personnes LGBT en Irak et en Syrie avait commencé bien avant l'émergence de ce groupe militant et que le meurtre «est seulement la forme la plus extrême» de violence faite à leur endroit.
Elle a recommandé des stratégies spécifiques pour combattre de telles attaques, notamment des actions de l'ONU pour relocaliser les gens les plus dans le besoin et l'inclusion des intérêts de la communauté gaie dans des programmes et initiatives humanitaires plus générales.
D'après un rapport de l'ONU daté du mois de juin, au moins 76 pays ont toujours en vigueur des lois interdisant l'homosexualité et justifiant le harcèlement en fonction de l'orientation sexuelle et de l'identité ou de l'expression de genre.
Selon une publication sur Twitter de la mission française de l'ONU, «les violences perpétrées sur la base de l'orientation sexuelle par #Daech (le sigle arabe de l'ÉI) sont susceptibles de constituer crimes internationaux».
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