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L'énergique «Can't Fly Without Gravity» de K-os (VIDÉO)

L'énergique «Can't Fly Without Gravity» de K-os (VIDÉO)

Un peu plus de deux ans après son ambitieux album double Black on Blonde, le rappeur torontois K-os (Kevin Brereton de son vrai nom) revient à la charge avec un long jeu intitulé Can’t Fly Without Gravity, sous étiquette Dine Alone Records. Sa sortie, prévue le 28 août, a été repoussée d’une petite semaine, soit le 4 septembre.

L’homme de 43 ans est connu des Québécois. Il a déjà produit cinq albums studio en plus d’un mixtape en 2010. Il a également offert plusieurs concerts au fil des ans à Québec et à Montréal, dont celui au Théâtre Corona en 2013.

Voler avec vigueur

Après la pièce d’intro Snapback, le tube WiLD4TheNight (Egoland), la rutilante Dance In Yo Car et l’hybride Hussle & Flow annoncent un encodé assez accrocheur, qui respecte les sonorités auxquelles K-os nous a habitués au cours des dernières années. Même constat avec la frénétique Get Up (et son épique refrain), cinquième titre de l’opus: on navigue entre le hip-hop et le rock, en ayant quelques surprises durant l’aventure, comme l’utilisation de la voix angélique d’Ella Fitzgerald (de la chanson It’s De-Lovely) qui ouvre la pièce expérimentale Crucify.

Arrivé à Boys II Men, on se rend compte que ce Can’t Fly Without Gravity file à vive allure. Ce n’est pas la folie, mais le flow est assez rapide. Les rythmes aussi, sont relativement énergiques. Le bruitage aidant à amplifier cette sensation que l’engin de ralentit pas beaucoup.

Dans un article de Sarah Murphy, publié pour le compte du journal spécialisé Exclaim!, on peut lire qu’il « pousse encore un peu plus loin les limites de son style métissé en s’aventurant sur les territoires de la musique électronique (Turn Me Loose) et punk (Steel Sharpens Steel est assez réussie). En effet, les deux genres musicaux sont toujours bien présents dans le travail du Torontois.

À Spaceship, on peut toutefois se demander ce que K-os a voulu faire avec cette chanson électro-rap-bonbon-tapez-dans-vos-mains… On passera sans trop s’en soucier, car ce n’est pas une catastrophe.

Sur Another Shot (A.S.), la dernière pièce de l’album, on croirait entendre un mélange de Lenny Kravitz (dans ses moments soft) et du groupe montréalais The Dears. Il y a même quelques lignes de violon pour ajouter au dramatique des paroles on ne peut plus explicites « I need another shot ».

Hockey, castor et hip-hop

Pour le reste, on ne peut pas manquer la pochette du disque qui propose K-os tel un combattant au milieu d’un décor torontois apocalyptique: bâton de hockey au-dessus de la tête, guitare acoustique en bandoulière et ghetto blaster à la main, le « dessin » illustre de manière assez éclatée une part de l’identité du chanteur. Et que de l’informaticien fou, du castor hypnotisé et des lézards envahisseurs ? En fait, le tout est proposé comme l’affiche d’un film mettant en vedette une sorte de superhéros. À vous de tirer vos propres conclusions.

Voici les titres de l’album Can't Fly Without Gravity:

1. Snapback

2. WiLD4TheNight (EgoLand)

3. Dance In Yo Car

4. Hussle & Flow

5. Get Up

6. Crucify

7. Vous Deux (Denzel Washington)

8. Boyz II Men feat. Saukrates, Kardinal Offishall, Choclair, King Reign, and Shad

9. Rap Zealot

10. Spaceship

11. Turn Me Loose

12. Steel Sharpens Steel

13. Another Shot (A.S)

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