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Alain Gravel brise la glace à Radio-Canada Première

Alain Gravel brise la glace à Radio-Canada Première
Jean-François Bérubé

La glace est brisée pour Alain Gravel. Le nouveau pilier de l’émission du matin de Radio-Canada Première a animé sa toute première édition de Gravel le matin, lundi, au studio 92 de la grande tour du boulevard René-Lévesque, son nouveau «bureau».

Interrogé quelques minutes après avoir éteint son micro, le jeune morning man de 57 ans s’est dit à la fois content et épuisé, conscient qu’il lui reste quelques éléments techniques à maîtriser, mais confiant d’assimiler rapidement la mécanique de la radio au quotidien.

«J’ai aimé ça. C’est le fun au boutte. Moi, je n’ai pas étudié en théâtre, je ne suis pas comédien, mais c’est comme se retrouver sur les planches en direct pendant trois heures et demi, tous les matins, sans musique, sans publicités, et avec des bulletins de nouvelles», a-t-il illustré.

L’homme s’est dit heureux de pouvoir compter sur un entourage avec qui il se sent déjà très à l’aise dans cette aventure. Chaque jour, Maxime Coutié (actualité), Isabelle Ménard (culture), Antoine Deshaies (sports), Yves Desautels (circulation), Véronique Mayrand (météo), René Vézina (économie) et Hugo Lavoie (chronique urbaine) apporteront leur grain de sel à Gravel le matin.

D’autres chroniqueurs donneront rendez-vous aux auditeurs une ou plusieurs fois par semaine. Chantal Hébert causera politique du lundi au jeudi et Joseph Facal prendra sa relève dans le même créneau le vendredi. Gabriel Nadeau-Dubois (société, le lundi), Yves Boisvert (actualités, le mardi), François Cardinal (monde municipal, le mercredi), Marie-Joëlle Parent (vie américaine, en direct de New York, le jeudi), ainsi que Sylvie Bernier (santé) et Jean-René Dufort (point de vue d’Infoman), le vendredi, auront tour à tour leur moment pour s’exprimer.

Lundi, la journaliste Isabelle Richer a accordé à Alain Gravel sa première entrevue depuis son accident de juin dernier.

«J’aime beaucoup les gens avec qui je travaille. Ça fait quelques années que je le dis: rendu où je suis rendu, l’une des choses les plus importantes pour moi, c’est d’aimer les gens avec qui je travaille. J’ai été impliqué dans le processus de sélection des collaborateurs, ce qui fait que je les connais, je les aime, je les trouve bons, et je pense que ce matin, notre chimie ressortait, parce qu’on se connaît bien, on a fait plusieurs pilotes avant aujourd’hui. C’est la «gang à Gravel» plus que «Gravel», c’est un jeu de ping-pong», a évoqué Alain Gravel.

Pour le plaisir

La question est incontournable, et Alain Gravel se l’est déjà faite abondamment poser depuis qu’on a annoncé qu’il succéderait à Marie-France Bazzo, en avril: comment entrevoit-il la course aux cotes d’écoute, maintenant qu’il doit affronter le monstre sacré qu’est Paul Arcand dans la même plage horaire?

«Franchement, je n’ai plus 20 ans, a décrété posément l’ex-timonier d’Enquête. Ça fait 37 ans que je suis dans le métier. Moi, j’ai décidé de faire ça pour moi. Ça s’est fait graduellement. Je savais que je n’allais pas travailler à Enquête jusqu’à 65 ans et, quand je me suis ouvert à mes patrons sur le fait que le poste de morning man m’intéressait, il y a deux ans, au congrès de la FPJQ, ce n’était pas pour planter qui que ce soit. Je voulais le faire pour moi, pour mon plaisir.»

«C’est sûr que je vais tout faire pour que ça marche, a continué Alain Gravel. Je suis quelqu’un de travaillant, je suis vaillant, je suis un bon soldat dans une entreprise, mais je ne me mets en rivalité avec personne. Si ça marche, ça marche, et si ça ne marche pas, j’irai faire autre chose. J’y vais vraiment dans cet état d’esprit.»

«Je ne suis pas comme Paul Arcand, je n’ai pas le même parcours, on ne rejoint pas le même monde, mais j’entre là-dedans en ayant le goût que ça marche. Ce qui m’intéresse dans cette émission, c’est de trouver mon son, mon ton et que nous, collectivement, avec l’équipe, on trouve notre place dans le firmament radiophonique montréalais.»

Très actif

Celui qui dit avoir profité de son été pour renouer avec les plaisirs du cinéma et de la lecture («J’ai vu une vingtaine de films, ça faisait des années que je n’avais pas fait ça!») ne craint pas non plus de composer avec l’exigeant rythme du matin. L’entraînement physique fait déjà partie de sa routine de vie, ce qui, assure-t-il, l’aidera à accueillir sereinement la sonnerie de son cadran à 3h15.

«Je me lève à 3h15, je me pitche dans la piscine, je m’habille, je prends deux ou trois fruits, je saute sur mon vélo et j’arrive au bureau, a-t-il résumé. C’est 25 kilomètres, aller-retour, tous les matins. C’est hallucinant, les bruits, la nuit, à Montréal! La faune, les chats, les odeurs de mouffettes, les grillons, les cigales… Depuis la semaine dernière, j’aime tellement ça! Et il n’y a personne…»

Preuve de sa bonne forme, le communicateur prévoit se mesurer à un duathlon avec son fils dans quelques semaines.

«J’ai fait des duathlons ces trois dernières années. J’ai été vice-champion canadien dans ma catégorie de «petit vieux», dans un duathlon olympique! Je cours bien et, en vélo, je roule vite. J’en ai besoin, si je ne fais pas d’exercice, je ne suis pas de bonne humeur. Ma blonde le sait. Et, pour faire ça (la radio), il faut être en forme. C’est physique. Je vais continuer à m’entraîner, d’abord parce que j’aime ça, j’en ai besoin, et je sais que ça va m’aider à passer au travers.»

«De toute façon, je me lève toujours avant mon cadran, a finalement fait remarquer Alain Gravel. Cette nuit, je me suis levé à 2h58. C’est plus le soir que ça prend une discipline, pour se coucher, vers 21h ou 21h15, et faire des siestes le jour. Et je dors mieux le jour que la nuit!»

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