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L'Université Laval accueillera une sommité mondiale du virus de l'Ebola

Une sommité du virus de l'Ebola à l'Université Laval
AP

TORONTO _ L'homme qui a dirigé les recherches menant à la mise au point d'un médicament contre l'Ebola, le ZMapp, quittera en juin prochain ses fonctions au Laboratoire national de microbiologie, à Winnipeg.

Le Dr Gary Kobinger, qui occupe les fonctions de chef du département des pathogènes spéciaux, deviendra le directeur du Centre de recherche en infectiologie (CRI) de l'Université Laval, à Québec.

Le fondateur et actuel directeur du CRI, le Dr Michel G. Bergeron, se réjouit de son arrivée. Selon lui, le Dr Kobinger "est un être humain formidable et un chercheur extraordinaire".

"Nous sommes très fiers. Nous sommes très privilégiés de l'avoir", a-t-il ajouté.

Le docteur Bergeron a accepté de se retirer du poste de direction qu'il occupe depuis 41 ans, mais il demeurera au CRI à titre de chercheur.

Le futur patron du CRI a expliqué que le long préavis permettra à l'Agence de la santé publique du Canada de trouver le bon candidat pour prendre la tête du département des pathogènes spéciaux, lequel a grandement contribué à la réputation internationale du Laboratoire national de microbiologie.

Le Dr Kobinger a grandi au Québec et espérait y revenir un jour. Toutefois, il reconnaît que la décision de quitter son poste au Laboratoire national a été difficile.

"C'est très difficile de partir d'ici. C'est une décision vraiment difficile. Le nombre de publications et de contributions que ce groupe a faits depuis cinq ans est plutôt impressionnant", a-t-il expliqué.

Le docteur Kobinger a apporté de nombreuses contributions dans le domaine de la recherche sur les fièvres hémorragiques virales comme l'Ebola et le virus Marburg mais on se rappellera surtout de son rôle dans la mise au point du ZMapp, qui est actuellement testé en Afrique de l'Ouest.

Mis à part le ZMapp, son équipe de Winnipeg a conçu le premier vaccin qui s'est avéré efficace auprès de gens atteints de l'Ebola. Ce sont également ces chercheurs qui ont mis au point les laboratoires mobiles, qui ont changé radicalement la façon dont était administrés les tests.

Le ZMapp est formé de trois anticorps spécifiques qui combattent le virus Ebola; deux proviennent du laboratoire de Winnipeg et un, de l'équipe de recherche américaine.

C'est le docteur Heinz Feldmann qui a conseillé l'embauche de M. Kobinger, qui travaillait à l'époque à l'université de la Pennsylvanie sur un autre projet sur l'Ebola. "Alors je l'ai embauché et c'est l'une des choses les plus intelligentes que j'ai faites", avait affirmé le directeur scientifique Frank Plummer, lors d'une entrevue l'année dernière.

Le docteur Kobinger s'amène dans un centre de recherches doté d'une solide réputation et d'un personnel comptant 200 chercheurs. Mais contrairement au Laboratoire national, le CRI n'est pas un laboratoire de classe P4 qui peut abriter les micro-organismes les plus pathogènes. Malgré cela, le Dr Kobinger ne croit pas que son nouveau poste signifie la fin de ses recherches sur l'Ebola.

"Je vois cela comme si j'élargissais mes horizons, je ne les restreins pas. J'ai tellement d'amis dans le domaine de la (recherche) de classe P4 et j'espère vraiment que je pourrai continuer à collaborer avec plusieurs d'entre eux", a-t-il conclu.

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