L'aide médicale à mourir est à l'ordre du jour de la 148e assemblée annuelle de l'Association médicale canadienne (AMC), qui a lieu cette semaine à Halifax.
Les dirigeants de l'AMC discutent de plusieurs enjeux en matière de santé au Canada, mais l'attention est surtout tournée vers la question de l'aide médicale à mourir et de la façon d'encadrer cette pratique.
En février, la Cour suprême du Canada a dit oui à l'euthanasie, mais il faut encore fixer les balises de cette pratique.
Les gouvernements fédéral et provinciaux n'ont plus que quelques mois pour se préparer à la transition historique.
Les participants à l'assemblée sont appelés à se prononcer sur un cadre réglementaire provisoire. Cela servira à orienter l'élaboration de la politique de l'AMC sur la question.
« Il faut passer dans la pratique quotidienne, comment on va faire ça, quels sont les critères, quels vont être les mécanismes de contrôle, évidemment pour s'assurer qu'il n'y a pas de dérapage », explique le Dr. Pierre Harvey, porte-parole de l'AMC.
Selon un sondage réalisé au Québec, 75 % des médecins se disent prêt à aider un patient à mettre fin à ses jours.
Pierre Harvey souligne qu'il y reste cependant des défis. « Qu'est-ce qu'on fait lorsque le médecin auquel on demande ce soin-là le refuse », dit-il.
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Engendrer une discussion de société
L'AMC invite également les Canadiens à se préparer aux changements à venir. Pierre Harvey encourage les gens à discuter de cette question avec leurs proches.
« Par exemple, votre père ou votre mère qui est âgée et fragile sur le plan cardiaque ou pulmonaire, s'entendre avec elle ou lui, est-ce qu'elle veut être réanimée si elle fait un arrêt cardiaque? Si elle fait une pneumonie sévère, qu'elle se retrouve aux soins intensifs, est-ce que c'est son souhait », demande Pierre Harvey.