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Harper refuse de commenter les révélations sur le rôle de son chef de cabinet dans l'affaire Duffy

Affaire Duffy: Harper ne veut pas parler de son chef de cabinet
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Le premier ministre sortant Stephen Harper a refusé de commenter mercredi matin les nouvelles révélations concernant l'implication de son chef de cabinet Ray Novak dans le scandale entourant le remboursement des dépenses controversées de Mike Duffy.

Interrogé quatre fois plutôt qu'une à ce sujet, le chef conservateur a répondu qu'il « n'allait pas commenter une affaire devant les tribunaux », que son ex-chef de cabinet Nigel Wright et le sénateur Duffy sont les seuls à être impliqués dans toute cette affaire, et qu'il a lui-même agi dès qu'il a su ce qui s'était passé.

Le procès du sénateur Duffy a permis d'apprendre mardi que le conseiller juridique de M. Harper, Benjamin Perrin, a déclaré sans détour à la Gendarmerie royale du Canada que M. Novak savait que Nigel Wright avait fait un chèque de 90 000 $ au sénateur Duffy en 2013, afin qu'il puisse rembourser ces dépenses.

M. Wright était alors le chef de cabinet de M. Harper, tandis que M. Novak était le secrétaire principal du premier ministre. Lorsque M. Wright a quitté ses fonctions dans des circonstances nébuleuses, en mai 2013, M. Novak lui a succédé et est toujours en fonction aujourd'hui.

Dans sa déposition à la GRC, M. Perrin affirme qu'il a participé à une conférence téléphonique avec l'avocate de M. Duffy au cours de laquelle il a été question que M. Wright signerait le chèque à la place du Parti conservateur.

Cette conférence téléphonique, a-t-il dit, s'est déroulée en présence de MM. Wright et Novak. « Je me souviens avoir regardé Ray Novak pour voir sa réaction », a-t-il dit à la GRC.

Cette déclaration de Benjamin Perrin contredit la version que livre inlassablement le chef conservateur depuis que le contre-interrogatoire de M. Wright a commencé, la semaine dernière.

La semaine dernière, la porte-parole de Stephen Harper, Kory Teneycke, avait démenti que Ray Novak était au courant de cette histoire de chèque, comme le laissaient entendre des courriels déposés en cour.

Il ne contestait pas que Ray Novak avait reçu ces courriels, mais soutenait qu'il ne les avait pas lus. Il avait même argué qu'il était « inimaginable » que M. Novak n'ait pas avisé le premier ministre s'il avait appris l'existence de ce chèque.

L'insistance des journalistes à interroger M. Harper au sujet de l'affaire Duffy a donné lieu à des accrochages entre eux et des partisans conservateurs, mardi.

Les libéraux exigent le congédiement de Ray Novak

Par la voix de son candidat dans Gatineau et ex-conseiller de Paul Martin, Steve MacKinnon, le Parti libéral du Canada a exigé mercredi le congédiement immédiat de Ray Novak.

Le PLC a aussi demandé au Parti conservateur de conserver toutes les communications entre M. Novak et Nigel Wright.

Un peu plus tôt, le chef libéral a continué à mettre de la pression sur son adversaire conservateur. « Les Canadiens méritent de faire confiance au premier ministre et à son bureau. La réalité, c'est qu'ils savent très bien que le premier ministre n'a pas été honnête avec les Canadiens. Il est temps que le premier ministre commence à être ouvert et honnête avec le peuple canadien », a déclaré Justin Trudeau, en point de presse à Winnipeg.

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