Le chef du NPD, Thomas Mulcair, est aussi dictatorial que le chef conservateur Stephen Harper, affirme le député Bruce Hyer, un ancien néo-démocrate devenu vert.
Dans un commentaire affiché dimanche sur Facebook, Hyer a écrit que si les électeurs accordaient à Mulcair et au NPD un gouvernement majoritaire, cet automne, les Canadiens se retrouveraient avec “un autre premier ministre dictatorial”.
“Mulcair est un homme impitoyable qui dira et fera n’importe quoi pour être élu. Comme Stephen Harper”, a écrit Hyer, qui fait campagne dans la circonscription de Thunder Bay-Supérieur-Nord. “Il n’est certainement pas Jack Layton, et le Nouveau Parti démocratique n’est plus le parti qu’il était sous Jack Layton.”
Depuis la mort de Layton, NPD signifie “Parti non démocratique”, a ajouté Hyer.
Mulcair exerce un “contrôle impitoyable” sur le message véhiculé par ses candidats, a écrit Hyer. Tous les votes sont soumis à la discipline du parti par le nouveau leader, ce qui veut dire que les députés du NPD doivent respecter la ligne du parti, même sur des questions sans lien avec le programme néo-démocrate, a dit Hyer.
Alors qu’il était membre du caucus du NPD, Hyer s’est fait dire que s’il ne respectait pas la volonté de son chef et du parti lors des votes, il serait “puni” et sa déclaration de candidature ne serait pas signée, a-t-il raconté.
Élu en 2008 et 2011 sous la bannière néo-démocrate, Hyer a quitté le parti en 2012, après que Mulcair eut omis de l’inclure dans son cabinet fantôme. Il avait précédemment voté en faveur de l’abrogation du registre des armes d’épaule, afin de tenir une promesse faite à ses électeurs. En 2013, il a quitté son parti pour se joindre aux verts.
Dimanche, Hyer a souhaité la bienvenue à un autre transfuge du NPD, José Nunez-Melo, de Montréal.
Nunez-Melo a affirmé à La Presse avoir été empêché d’être candidat dans sa propre circonscription de Laval. Le bureau du chef du NPD cherchait à se débarrasser de lui, dans l’espoir de présenter un autre candidat dans cette circonscription à la portée du NPD.
Nunez-Melo fait maintenant campagne pour les verts, dirigés Elizabeth May, dans Vimy.
Hyer a indiqué que les raisons ayant poussé Nunez-Melo à se joindre aux verts étaient similaires aux siennes: les verts ont le meilleur programme, avec des “engagements réfléchis” sur la façon de restaurer la démocratie, réduire les écarts de revenu, rendre le Canada prospère pour tous et sauver notre planète, a-t-il écrit.
“Nous avons de toute évidence la dirigeante la plus intelligente et la plus franche (ce qui explique pourquoi Harper et Mulcair craignent de lui faire face!).”
Les verts, a affirmé Hyer, sont le seul parti vraiment démocratique, au sein duquel Nunez-Melo et lui-même peuvent placer les intérêts de leurs électeurs et du Canada au-desssus du “contrôle du parti, de la politique partisane et du tribalisme aveugle”.
Après avoir quitté le NPD pour devenir député indépendant, a ajouté Hyer, un ancien collègue toujours avec les néo-démocrates lui a confié “qu’il aurait aimé avoir ma force de caractère”, mais que comme il appréciait sa paye et ses avantages, et qu’il souhaitait être réélu, il s’était fait à l’idée de n’être “qu’un représentant des ventes à la clientèle pour le NPD dans ma circonscription”.
Il y a moins d’un mois, cependant, Hyer écrivait sur Twitter avoir hâte de travailler avec Mulcair, qui pourrait devenir le prochain premier ministre du Canada.
Le NPD n'a pas répondu à nos demandes d'entrevue.
Cet article initialement publié sur le Huffington Post Canada a été traduit de l’anglais.
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