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Entretien avec Stephen Jones, le chapelier des stars

Entretien avec Stephen Jones, le chapelier des stars
PARIS, FRANCE - JULY 06: Hat designer for Christian Dior, Stephen Jones attends the Schiaparelli show as part of Paris Fashion Week Haute Couture Fall/Winter 2015/2016 on July 6, 2015 in Paris, France. (Photo by Bertrand Rindoff Petroff/Getty Images)
Bertrand Rindoff Petroff via Getty Images
PARIS, FRANCE - JULY 06: Hat designer for Christian Dior, Stephen Jones attends the Schiaparelli show as part of Paris Fashion Week Haute Couture Fall/Winter 2015/2016 on July 6, 2015 in Paris, France. (Photo by Bertrand Rindoff Petroff/Getty Images)

La légende du monde de la chapellerie Stephen Jones est de passage à Montréal dans le cadre du Festival Mode & Design. S’il est basé en Angleterre et voyage à travers le monde, le chapelier des stars a un attachement tout particulier à la métropole.

« Un des chapeaux les plus spéciaux de que j’ai fait c’est pour Jean Paul Gaultier, il y a trente ans. C’est un masque en feutre avec des larmes de soie. C’est très high design et ça faisait partie de l’exposition Jean Paul Gaultier qui a commencé à Montréal », raconte celui qui a travaillé avec les plus grands créateurs de l’industrie, dont Vivienne Westwood et Dior.

TBT #thirtyyearsago first season in Paris. #jeanpaulgaultier/SJ

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Pour Jones, Montréal est une ville mode incontournable. « Il y a un caractère spécial ici, le chic de la France et l’esprit du Nouveau Monde », soutient-il. Le créateur s’est d’ailleurs dit choyé d’ouvrir la ronde des conférences du Festival Mode & Design. « C’est quelque chose de vraiment spécial. C’est international, affirme Jones. Pas seulement au Canada, mais partout dans le monde, Montréal est considérée comme le centre culturel du Canada. »

Celui qui travaille le chapeau depuis plus de trente ans est devenu le chapelier par excellence des célébrités. Beyoncé, Madonna et Rihanna ont porté ses créations. « C’est important pour changer le look. Ça change tout et pour les stars c’est important de pouvoir changer de look, particulièrement pour les musiciens, indique-t-il. On peut avoir des cheveux simples, des vêtements normaux et le chapeau rend le tout vraiment mode. »

Un art de minutie

Le travail de chapelier en un du détail et surtout, pour Jones, de collaboration. « Chacun est différent et pour créer un chapeau, c’est un mélange d’apparence, de grâce et de rêve. Je dirais que c’est le rêve du client le plus important », estime le créateur. Pour un couvre-chef fait sur mesure, aucun détail n’est laissé à l’abandon, de l’occasion du port à l’endroit où il sera enfilé, en passant par l’heure où il sera exhibé.

Pour un seul chapeau, Jones estime qu’il est nécessaire de mettre d’une demi-journée à une semaine complète de travail. « On commence par une collection, puis des croquis, pour ensuite monter un prototype en carton, on développe le chapeau, on choisit les tissus », énumère le designer.

Une mode évolutive

Selon lui, la mode a énormément changé depuis ses débuts, dans le Londres des années 70 et 80. « Maintenant, c’est complètement différent. C’est communiqué immédiatement, tout se fait en même temps. Les défilés à Paris, on les voit en temps réel, alors qu’il y a vingt ou trente ans, on attendait que les photos sortent dans la presse le lendemain», raconte le vétéran du monde de la mode.

Cette immédiateté est aussi visible dans le style des individus. « Aujourd’hui, il y a beaucoup de styles, c’est différent d’il y a trente ans où il n’y avait qu’un style à la mode, se souvient le chapelier. C’est plus démocratique. »

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