PARADISE, Terre-Neuve— Un ancien député libéral de Terre-Neuve-et-Labrador qui a fait l'objet d'allégations de harcèlement sexuel à l'endroit d'une collègue néo-démocrate aux Communes, l'an dernier, se présente comme candidat indépendant pour le scrutin d'octobre.
En annonçant sa candidature dans sa circonscription d'Avalon, mardi, Scott Andrews a refusé de discuter des allégations, qu'il a toujours niées par le passé.
Le chef libéral, Justin Trudeau, l'avait d'abord suspendu du caucus en novembre 2014 — tout comme le député montréalais Massimo Pacetti, pour les mêmes motifs —, en attendant un rapport d'enquête externe. Les deux députés ont finalement quitté définitivement le caucus en mars dernier, pour éviter une éventuelle expulsion.
Flanqué mardi matin de sa femme et agente officielle, M. Andrews a simplement indiqué que toute cette affaire était chose du passé et qu'il souhaitait maintenant aller de l'avant. Il a refusé d'expliquer exactement ce qui s'est passé, et son épouse, Susan Mosher, n'a pas commenté les allégations, se contentant de dire que l'année avait été difficile pour le couple.
M. Andrews soutient qu'un député indépendant peut devenir particulièrement efficace aux Communes advenant l'élection d'un gouvernement minoritaire, le 19 octobre.
Élu pour la première fois dans la circonscription d'Avalon en 2008, M. Andrews a été réélu en 2011 par une majorité de 3,5 pour cent sur son adversaire conservateur.
Dans une lettre à ses commettants, le député Andrews accusait récemment Justin Trudeau de conduite «non professionnelle» pour l'avoir privé de son droit à une défense pleine et entière dans cette affaire d'allégations, qui n'ont jamais donné lieu à des accusations criminelles.
Massimo Pacetti siégeait lui aussi comme indépendant à la suite de semblables allégations de harcèlement sexuel soulevées par une autre députée néo-démocrate. Le député de Saint-Léonard—Saint-Michel a cependant confirmé récemment qu'il ne se représenterait pas aux prochaines élections.
