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Mulcair ravi de l'appui des syndicats

Mulcair ravi de l'appui des syndicats
Tom Mulcair, leader of Canada?s main opposition New Democratic Party, speaks during an interview in New York, U.S., on Thursday, March 14, 2013. During a visit to Washington this week Mulcair told U.S. lawmakers and executives that he opposes the Keystone XL oil pipeline, according to the Edmonton Journal. Photographer: Peter Foley/Bloomberg via Getty Images
Bloomberg via Getty Images
Tom Mulcair, leader of Canada?s main opposition New Democratic Party, speaks during an interview in New York, U.S., on Thursday, March 14, 2013. During a visit to Washington this week Mulcair told U.S. lawmakers and executives that he opposes the Keystone XL oil pipeline, according to the Edmonton Journal. Photographer: Peter Foley/Bloomberg via Getty Images

Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair accueille à bras ouverts l'appui stratégique que lui offrent de grandes centrales syndicales comme la FTQ et la CSN dans les circonscriptions où son parti est considéré comme le plus susceptible de défaire un candidat conservateur.

Interrogé à ce sujet lors d'une visite dans une usine de Mascouche destinée à mettre en relief son plan d'aide aux PME du secteur manufacturier, M. Mulcair a souligné le « travail acharné » accompli par les syndicats depuis un siècle pour réduire les inégalités.

« Je suis extrêmement fier quand je reçois un appui parce que ça témoigne que le NPD est en train de faire quelque chose d'important dans notre société pour réduire les inégalités. » — Thomas Mulcair, chef du NPD

« C'est ça qui va nous permettre d'aller au-delà de notre base traditionnelle, de rassembler les progressistes au Québec, de travailler avec les progressistes de partout au Canada et, le 19 octobre, pour la première fois, de former un gouvernement social NPD », a-t-il poursuivi.

Évoquant le modèle social de l'Allemagne, où le dialogue syndical/patronal est souvent érigé en exemple de partenariat constructif, M. Mulcair a en outre affirmé qu'il compte travailler en collaboration avec les provinces en matière de formation de la main-d'œuvre, s'il est élu.

« C'est ça la clé de la réussite. C'est pour ça qu'il faut travailler avec les provinces et les territoires, qui sont responsables de la formation. [...] Moi, je vais travailler avec le Conseil de la fédération », a-t-il lancé.

Le chef néo-démocrate a aussi lancé une autre pointe au chef conservateur Stephen Harper, en faisant référence à une annonce que ce dernier a faite dans une entreprise de Laval, la semaine dernière.

Le premier ministre sortant avait alors profité de l'occasion pour accuser M. Mulcair de planifier « ses "gros" programmes avec les "boss" des syndicats » parce qu'il veut « gonfler la taille de l'État ».

« J'ai noté avec intérêt que M. Harper a attaqué le mouvement syndical dans une usine qui avait été largement financée par le Fonds de solidarité de la FTQ », dont M. Harper est en train de réduire le budget, a commenté le chef du NPD, faisant allusion à l'élimination graduelle du crédit d'impôt pour les actionnaires des fonds de travailleurs décrétée par les conservateurs.

« Donc, Harper parle des deux côtés de la bouche en même temps. D'un côté, il attaque les syndicats avec des lois comme on en jamais vues dans l'histoire du Canada, et de l'autre, il se présente dans usine où le Fonds de solidarité a permis justement la création d'emplois. »

Un appui stratégique de la FTQ et de la CSN

Plus tôt dans la journée, le secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Serge Cadieux, a expliqué que sa centrale syndicale appuiera des candidats du NPD quand cela servira ses intérêts. Il s'agit d'une « manœuvre stratégique », dit-il, et non pas d'un appui tous azimuts au parti.

« La position de la FTQ, c'est de n'appuyer aucun parti politique en particulier, contrairement aux élections précédentes », a-t-il expliqué en entrevue à ICI RDI.

« Cette année, la position de la FTQ, c'est de défaire les conservateurs, donc d'appuyer le candidat, dans une dizaine de circonscriptions très précises, qui a le plus de chances de battre les conservateurs », a-t-il expliqué.

Il avait précédemment expliqué sur les ondes d'une station de radio privée de Montréal que cela était particulièrement vrai dans les régions de Québec et Chaudières-Appalaches et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« La FTQ ne s'impliquera pas dans les 78 circonscriptions électorales. On va travailler uniquement dans une dizaine de circonscriptions où les conservateurs ont des chances de faire des gains. » — Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ

« À ma connaissance, il y a 2 syndicats sur 37 de la FTQ qui donnent leur appui au NPD et le reste des syndicats travaillent dans le même sens que la position qui a été adoptée par le Conseil général de la FTQ en mai 2014, c'est-à-dire le vote stratégique », a ajouté M. Cadieux.

Selon Serge Cadieux, l'approche du NPD s'explique par « le bilan désastreux » du gouvernement Harper.

« Ce gouvernement a démantelé complètement l'assurance-emploi, refuse d'augmenter les régimes de retraite publics, même si plus des deux tiers des provinces canadiennes demandent d'augmenter les régimes de retraite publics. Ce gouvernement a abandonné l'aide à l'ACDI [Agence canadienne de développement international], l'aide aux groupes les plus démunis de la société », énumère-t-il.

« Si on ne veut pas ravoir Harper pour quatre années additionnelles, on doit être stratégique, on doit donner notre appui aux candidats qui ont le plus de chances de le battre. On explique ça à nos membres. » — Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) adopte par ailleurs la même approche que la FTQ. « On ne prend pas parti pour un parti politique quelconque. La CSN va appuyer tout candidat qui peut défaire le Parti conservateur. C'est comme ça depuis 2006 », indique une porte-parole, Chu Anh Pham.

Justin Trudeau peu surpris

En point de presse à Montréal, le chef libéral ne s'est pas étonné de la position de la FTQ. « La FTQ est un organisme ouvertement et officiellement séparatiste », alors que le Parti libéral est un « vrai parti fédéraliste », a souligné Justin Trudeau.

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