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Jour 1 à Heavy Montréal : Korn et Alexisonfire et Arch Enemy (PHOTOS)

Jour 1 à Heavy Montréal : Korn et Alexisonfire et Arch Enemy (PHOTOS)
David Kirouac

En ce premier jour du Festival Heavy Montréal, deux groupes étaient fort attendus vendredi soir. La réunion temporaire d’Alexisonfire a fait le bonheur d’énormément d’amateurs alors que Korn a livré une prestation intense, voire endiablée. Quant à Arch Enemy, ce fut notre surprise de la journée.

L’album

Partout sur le site, on pouvait croiser des gens portant des chandails à l’effigie de Korn. À plusieurs reprises, nous avons aussi croisé l’image fétiche de cette petite qui se balance dans un monde on ne peut plus tragique. Impossible de ne pas constater que le groupe de nu métal californien était la vedette la plus populaire de la journée.

Korn a offert l’intégralité de son célèbre album homonyme, question de célébrer en grand le 20e anniversaire de la création de cette formation qui perdure. En fait, la tournée a commencé depuis un moment.

En octobre 1994 sortait en effet, l’album Korn, qui proposait une nouvelle approche musicale dans la grande famille du métal. Sans casser la baraque, l’opus deviendra disque d’or et permettra aux gars de jouer en tournée avec des artistes prestigieux comme Megadeth. Dès lors, le groupe entame une longue et fructueuse carrière (gagnant d’un Grammy Award). Il est en ce moment impliqué dans une imposante tournée internationale.

L’onde de choc

Les gars sont arrivés sur la scène Canadian Molson à 21 h 15, pour envoyer le morceau Blind, tel un coup de poing. Celui-ci ouvre leur premier album. Une interprétation lourde, mais en même temps très soignée. De son côté, le chanteur Jonathan Davis, possédé par une quelconque force supérieure, a effectué des mouvements énergiques et calculés.

Ball Tongue, Need To, Clown, et Divine ont ensuite et jouées avec conviction. Des messages assez énergiques, merci. La pièce Faget est alors arrivée avec ses paroles qui dénoncent l’intimidation chez les jeunes. Bonnes lignes de basse et de guitare.

« Here I am different in this normal world

Why'd you tease me?

Made me feel upset

Fucking stereotypes

Feeding their heads

I am ugly, please just go away

All my life, who am I ? »

Les arrangements de Faget, et encore plus la voix de Davis (en transe) ont carrément donné la chair de poule. Wow ! Moment fort.

À Shoots and Ladders, les spectateurs ont commencé à vraiment se défouler, et le mot est faible. Après un joli clin d’œil (et un calme relatif bienvenu) à la cornemuse de Davis (rien de nouveau par contre), tout a explosé quelques minutes plus tard. Mais rien de vraiment violent. Ça se vivait plutôt dans les corps qui virevoltaient ou surfaient (surtout près de la scène), les têtes et les bras qui marquaient la cadence, les cris d’appréciation et… la bière qui, çà et là, a éclaboussé le voisin. Eh oui...

Après quelques autres morceaux, la toujours dérangeante et aliénante Daddy (qui traite de l’abus sexuel chez les enfants) a aussi passé son message. Une autre puissante frappe musicale.

Disons qu’à Fake, la musique de Korn avait déjà fait son effet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les membres du quintette, tête d’affiche du Festival Heavy MTL, aiment encore livrer leurs vieux succès qui ont lancé leur carrière.

Mention spéciale au batteur Ray Luzier qui a réussi à nous transporter dans un monde tribal et franchement rageur. Les excellentes Freak on a Leash et Falliing Away From Me ont également démontré l’agilité folle du bassiste Reginald Arvizu.

Here to Stay, a chanté le leader de Korn. On n’oserait pas en douter.

On fire

Tout juste avant, sur la scène Heavy, le groupe canadien Alexisonfire, en hiatus depuis trois ans, a aussi comblé des milliers de festivaliers. Les chanteurs George Pettit et Dallas Green (qui a aussi son important projet solo City and Colour) se complètent bien. Ça sent également la complicité sur scène et c’est tant mieux.

Si on ajoute à ça une énergie débordante, on comprend que la prestation avait de quoi satisfaire les amateurs qui ont généreusement manifesté leur joie ! Il y avait une fébrilité dans l’air comme on dit… Des retrouvailles, c’est une expérience toujours un peu spéciale. Au moment où le logo format géant de la formation est apparu à l’arrière-scène, les spectateurs se sont mis à hurler leur contentement. On avait l’impression qu’un dieu quelconque venait de toucher terre.

Au cours de sa performance d’environ soixante-quinze minutes, on a notamment entendu les chansons Old Crows, We are The Sound et 44 Caliber Love Letter. En général, un rythme bien soutenu pour une foule en liesse.

La voix d’Arch Enemy

Un peu plus tôt, à 16 h 30, Arc Enemy a certainement étonné plus d’une personne… Au sein de ce groupe de death métal mélodique suédois, formé en 1995, évolue la chanteuse québécoise de trente ans Alissa White-Gluz. Cette dernière, qui a remplacé Angela Gossow en 2014, possède une voix remarquable.

Sur scène, elle n’a rien à envier aux grands du métal non plus. Même sa tignasse d’un bleu mystique (la même tinte qu’on a donné au corps du personnage du film X-Men) ajoutait du caractère à la jeune femme qui se débrouille très très bien sur les planches. Belle surprise.

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