Le festival d'art urbain Under Pressure souffle 20 bougies, ce qui en fait le doyen du genre en Amérique du Nord. Pour l'occasion, toutes les déclinaisons de ce qui est aujourd'hui rassemblé sous l'étiquette « art de rue » sont de la programmation : graffitis, murales, compétitions de planche à roulettes et de danse urbaine, expositions rétrospectives, et même, des activités pour les enfants.
Cofondateur du festival, le graffiteur devenu conseiller municipal Sterling Downey rappelle que l'art de rue légal puise ses racines dans la culture du graffiti clandestin.
« Avec Flow, on faisait des graffitis sans permission et des murales pour le privé, dit-il. On a voulu organiser quelque chose sur un terrain vague, au coin de la rue Henri-Julien et de l'avenue du Mont-Royal, pour démystifier le street art. On avait invité nos amis de Québec, d'Ottawa, de Toronto et, bien sûr, de Montréal pour faire une démonstration. On a eu 500 personnes. »
Le graffiteur suisse Esprit, de passage à Montréal pour le festival, rappelle que la plupart des artistes se développent dans la rue, avec la culture du tag. « On met nos signatures un peu partout dans la ville, la plupart commencent quand ils sont jeunes, ont un besoin de s'affirmer, de faire savoir qu'ils existent, qu'ils sont là. »
L'intérêt pour le graffiti a explosé dans les dernières années, au point où des festivals comme Under Pressure peuvent maintenant avoir pignon sur rue et donner libre cours au talent de leurs artistes en plein jour, sous l'oeil attentif des amateurs.
Le festival Under Pressure se tient du 5 au 9 août au centre-ville de Montréal.
Garage Graffiti Art in Toronto
