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Films à l'affiche le 7 août 2015 (PHOTOS)

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Le Huffington Post Québec et Mediafilm.ca vous présentent les films qui prennent l'affiche cette semaine au Québec:

4Fantastiques

Films de la semaine - 7 août 2015

4 FANTASTIQUES, LES (Fantastic Four) (5)

États-Unis. 2015. 100 min.

Drame fantastique de Josh Trank avec Miles Teller, Kate Mara, Michael B. Jordan, Toby Kebbell, Jamie Bell, Tim Blake Nelson.

Jeune garçon passionné de technologie et de sciences, Reed Richards pique la curiosité de Ben, un de ses camarades, après avoir présenté à la classe son invention: une machine à téléporter les objets. Sept ans plus tard, les deux garçons sont repérés par Franklin Storm, directeur de l'institut Baxter, un établissement réservé aux surdoués. Aux côtés des enfants de Franklin, Sue et Johnny, et de Victor, un jeune homme au tempérament houleux, Reed et Ben y perfectionnent leur machine. Au point de l'utiliser eux-mêmes et d'être transportés sur une planète inconnue dans une autre dimension. Si Victor ne revient pas de ce voyage intersidéral, les quatre autres jeunes rejoignent la Terre transfigurés. Ainsi, Sue est maintenant capable de se rendre invisible et de générer des champs de force, Johnny est devenu une torche humaine, Ben s'est transformé en monstre rocheux d'une puissance surhumaine et Reed peut allonger et déformer son corps à sa guise. Des atouts qui leur seront bien utiles lorsque Victor redonnera signe de vie.

Simple au point d'en être simpliste, cette genèse "rebootée" estampillée Marvel est empesée par des dialogues très premier degré et un abus de sérieux dans le traitement. Du coup, le film se distingue surtout par sa mise en scène dynamique, ses effets spéciaux impressionnants et sa nouvelle équipe d'interprètes, qui tirent le meilleur parti de rôles unidimensionnels.

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CADEAU, LE (Gift, The) (4)

États-Unis. 2015. 108 min.

Thriller de Joel Edgerton avec Jason Bateman, Rebecca Hall, Joel Edgerton, Busy Philips, Katie Aselton.

À peine installé à Los Angeles avec son épouse Robyn, Simon, un homme d'affaires arriviste, rencontre par hasard Gordon, un solitaire au comportement un peu trouble, avec qui il est jadis allé à l'école. Après un bref échange de courtoisie, les deux hommes se promettent de garder contact, ce que Gordon fait avec un empressement et une régularité qui en viennent à inquiéter le jeune couple. D'autant plus que ses nombreux cadeaux semblent faire référence à un événement mystérieux qui unirait les deux hommes. Ce qui amène graduellement Robyn à soupçonner que son mari lui cache quelque chose...

Cette variation habile sur le thème de l'intrus menaçant la vie d'un couple bourgeois s'amorce comme un thriller de série B avant de se transformer en un drame psychologique complexe et prenant. Malgré une fin décevante, ce premier film réalisé par Joel Edgerton (WARRIOR) s'impose par l'assurance de sa mise en scène et le brio de son interprétation.

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DEP, LE (4)

Canada. 2015. 78 min.

Drame de Sonia Bonspille-Boileau avec Ève Ringuette, Charles Buckell-Robertson, Yan England, Marco Collin, Robert-Pierre Côté, Samuel Ringuette, Angie Pepper O'Bomsawin.

Depuis son retour dans sa communauté autochtone de l'Outaouais, après plusieurs années d'absence, Lydia travaille au dépanneur local, propriété de son père. L'employée du soir lui ayant fait faux bon, la jeune femme est contrainte de rester jusqu'à la fermeture, au grand dam de son petit ami, un policier blanc qui voulait passer du temps avec elle. Du coup, pour la première fois, Lydia devra se charger de préparer les enveloppes destinées aux bénéficiaires de l'aide sociale de la communauté, avec les cinquante mille dollars que son père lui a confiés. Surgit alors un individu masqué et survolté qui, à la pointe d'une arme, ordonne à la caissière de lui donner l'argent. Reconnaissant son assaillant, Lydia refuse d'obtempérer...

D'origine Mohawk, Sonia Bonspille-Boileau signe un premier long métrage de fiction modeste, mais assez solide, dans lequel de nombreuses problématiques liées à la réalité autochtone sont abordées avec sensibilité et fluidité, par le biais d'un thriller classique. Seul bémol: Ève Ringuette manque de conviction face à l'intense et très juste Charles Buckell-Robertson.

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HOMME IRRATIONNEL, L' (Irrational Man) (4)

États-Unis. 2015. 97 min.

Comédie dramatique de Woody Allen avec Joaquin Phoenix, Emma Stone, Parker Posey, Jamie Blackley, Betsy Aidem, Ethan Phillips.

Précédé d'une réputation de noceur, Abe, professeur de philosophie en pleine déliquescence morale, fait son entrée sur le campus d'une petite université de Newport. Son arrivée suscite l'excitation, de sorte que très vite, il se lie avec une collègue en manque d'émotions fortes, ainsi qu'avec Jill, sa plus brillante étudiante. Mais aucune de ces femmes ne réussit à redonner le goût de vivre à cet enseignant désabusé. Le vent tourne lorsque ce dernier surprend une conversation où il entend une femme se plaindre d'avoir été flouée par un juge partial. Le professeur a alors l'idée d'assassiner ce dernier pour réparer cet outrage. Revigoré à l'idée de passer à l'acte et de rendre le monde meilleur en perpétrant le crime parfait, Abe trouve enfin les ressorts vitaux pour s'engager avec Jill, qui ignore tout de ses sinistres desseins.

Dans le prolongement de CRIMES AND MISDEMEANORS et MATCH POINT, Woody Allen propose une autre réflexion grinçante, bien qu'un peu anecdotique, sur le crime impuni et les liens entre langage et réalité. La réalisation de métier laisse toute la place à un Joaquin Phoenix épatant de naturel et une Emma Stone captivante.

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HOW TO CHANGE THE WORLD (3)

Grande-Bretagne. 2015. 110 min.

Documentaire de Jerry Rothwell.

Vancouver, 1971. Quatorze militants écologistes pacifiques s'embarquent à bord d'un vieux chalutier afin de forcer Richard Nixon, Président des États-Unis, à renoncer aux essais nucléaires sur l'île d'Amchitka, en Alaska. Parmi cette bande de hippies, d'étudiants, de scientifiques, de photographes et de musiciens se trouve celui qui en deviendra bientôt, à son corps défendant, la figure de proue: Robert Hunter, journaliste au Vancouver Sun. Baptisé Greenpeace ("paix verte"), l'organisme attire l'attention des médias grâce à ses nombreux coups d'éclat. Sous la direction de Hunter, les "guerriers de l'arc-en-ciel" se donnent ensuite pour mission de protéger les baleines, souvent au péril de leur vie. Alors que Greenpeace prend de plus en plus d'expansion, de nombreuses querelles idéologiques intestines menacent sa survie. Ainsi, expulsé en 1977, le radical Paul Watson fonde la "Sea Shepherd Convention Society", tandis que Hunter quitte l'organisme en 1981 pour retourner au journalisme. Près de 45 ans après sa fondation, Greenpeace compte plus de 3,2 millions de membres à travers le monde.

Fort des nombreuses archives en 8 mm des pionniers de Greenpeace, HOW TO CHANGE THE WORLD propose un récit riche en rebondissements, éclairé par les témoignages francs et lucides de ceux-ci. La mise en images soignée de Jerry Rothwell (TOWN OF RUNNERS) va de pair avec un montage fluide et une bande sonore collant parfaitement aux différentes époques illustrées.

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LIEUX SOMBRES, LES (Dark Places) (5)

France. 2015. 113 min.

Thriller de Gilles Paquet-Brenner avec Charlize Theron, Tye Sheridan, Nicholas Hoult, Chloë Grace Moretz, Christina Hendricks, Corey Stoll, Drea de Matteo, Sterling Jerins, Andrea Roth, Sean Bridgers.

Kansas, 1985. Par son seul témoignage, la petite Libby Day fait condamner son frère aîné Ben à la prison à perpétuité, pour le meurtre de leur mère et de leurs deux soeurs. Trente ans plus tard, Libby est devenue une asociale vivant des dons de personnes touchées par son drame et des droits d'auteur de sa biographie, qu'elle n'a pas écrite ni même jamais lue. Mais l'argent venant à manquer, la jeune femme accepte de participer contre rémunération à une réunion de passionnés d'enquêtes policières, organisée par l'affable propriétaire d'une laverie automatique de Kansas City. Piquée au vif par des membres de ce club convaincus de l'innocence de Ben, la jeune oisive entreprend sa propre enquête pour leur donner tort. Lui revient alors en mémoire son enfance auprès de sa mère qui, en plus d'élever seule sa progéniture après le départ d'un mari violent et irresponsable, tentait l'impossible pour maintenir à flot la ferme familiale. Puis, au fil de ses rencontres, Libby apprend des faits troublants à propos de l'ex-petite amie de Ben, qui était à l'époque une jeune bourgeoise fantasque attirée par le satanisme.

Un scénario complexe, mais peu fluide et problématique au plan de la cohérence, une mise en scène soignée, mais manquant de rythme, une interprétation pas aussi sentie que souhaité. Non vraiment, cette adaptation d'un roman de Gillian Flynn par le Français Gilles Paquet-Brenner (ELLE S'APPELAIT SARAH) déçoit, après le brillant et racé GONE GIRL de David Fincher.

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MIRAGE, LE (4)

Canada. 2015. 101 min.

Comédie dramatique de Ricardo Trogi avec Louis Morissette, Julie Perreault, Christine Beaulieu, Patrice Robitaille, Émile Boucher, Jasmine Lemée, Alexandra Cyr.

Patrick Lupien, la jeune quarantaine, projette l'image de la réussite: propriétaire franchisé d'une grande chaîne de magasins de sport, il est l'heureux prince d'une maison manoir en banlieue, marié à une épouse parfaite et père de deux beaux enfants. Or, son commerce est en grave difficulté financière, sa résidence est doublement hypothéquée, son épouse est en burn-out et le train de vie de son ménage dépasse de beaucoup sa capacité de payer. Seul mirage à l'horizon de Patrick: Roxanne, l'épouse de son meilleur ami qui, nouvellement avantagée par une reconstruction mammaire, alimente ses fantasmes les plus fous. Tandis qu'il tente de cacher à son épouse dépensière l'état de leurs finances et esquive les assauts de ses fournisseurs impatients de se faire payer, Patrick multiplie les ruses pour se retrouver seul à seul avec Roxanne.

Louis Morissette ("C.A.", LIVERPOOL) n'est peut-être pas un grand acteur, mais son scénario, sur les mirages de la réussite et la pression de la conformité, capte avec brio ces malaises contemporains et les articule à l'intérieur d'une intrigue limpide et directe, propulsée par la réalisation agile et inspirée de Ricardo Trogi (HORLOGE BIOLOGIQUE, 1987).

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RICKI AND THE FLASH (5)

États-Unis. 2015. 101 min.

Comédie dramatique de Jonathan Demme avec Meryl Streep, Kevin Kline, Mamie Gummer, Sebastian Stan, Rick Springfield.

Caissière dans une épicerie le jour et chanteuse rock le soir dans un bar modeste, Ricki a tout abandonné plusieurs années auparavant afin de se consacrer à sa carrière. Mais elle est contrainte de renouer avec les siens quand Pete, son ex-mari, lui annonce que leur fille Julie souffre d'une grave dépression depuis son récent divorce. Séjournant quelques jours dans le somptueux manoir familial, la guitariste fauchée s'efforce de se rapprocher de sa fille. Mais ce sont ses deux fils qui lui causent le plus de soucis. Homosexuel, Adam l'accuse d'homophobie, tandis que Josh lui fait comprendre qu'il ne désire pas qu'elle assiste à son mariage avec une jeune femme issue d'un milieu bourgeois. Puis le lendemain, Maureen, deuxième épouse de Pete et belle-mère dévouée, lui apprend qu'elle n'est plus la bienvenue dans la famille. C'est alors que Greg, le guitariste de son groupe avec qui elle entretient une relation amoureuse houleuse, l'encourage à retrouver une place auprès de ses enfants et ainsi racheter ses erreurs du passé.

Hormis la rayonnante Meryl Streep en rockeuse reprenant avec bonheur des succès de Bruce Springsteen et la réalisation de métier de Jonathan Demme, RICKI AND THE FLASH a peu à offrir. De fait, ce portrait d'une femme non conventionnelle apparaît bien sage de la part de Diablo Cody (JUNO), qui signe un scénario mince en contenu, généreux en bons sentiments.

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SHAUN LE MOUTON - LE FILM (Shaun the Sheep Movie) (3)

Grande-Bretagne. 2015. 85 min.

Film d'animation de Mark Burton et Richard Starzak.

Shaun le mouton n'en peut plus de la routine monotone imposée par le fermier. Décidé à prendre une journée de repos, il manoeuvre avec ses congénères pour que ce dernier s'endorme dans sa caravane. Mais le véhicule dévale une pente abrupte vers la grande ville et cause un accident, duquel le paysan sort amnésique. Tandis qu'ils s'efforcent de retrouver celui-ci, qui se prend maintenant pour un coiffeur célèbre, Shaun et ses amis doivent se déguiser pour échapper à un employé de fourrière impitoyable.

Tiré d'une série télévisée mettant en vedette un attachant personnage frisotté, créé en 1995 par Nick Park dans son court métrage "Wallace & Gromit - A Close Shave", SHAUN THE SHEEP profite d'une intrigue trépidante, aux gags visuels ingénieux et aux références cinématographiques amusantes, ainsi que d'une animation et une réalisation de haut calibre.

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TRIBU, LA (Plemya) (3)

Ukraine. 2014. 130 min.

Drame de Miroslav Slaboshpitsky avec Grigoriy Fesenko, Yana Novikova, Rosa Babiy, Alexander Dsiadevich, Yaroslav Biletskiy, Ivan Tishko.

Sourd-muet de naissance, Sergei entre dans un internat réservé aux malentendants afin d'y apprendre un métier manuel. Dès son arrivée, l'adolescent réservé est soumis aux vexations d'un groupe d'élèves plus âgés qui, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'école, se livrent à divers petits trafics, larcins et agressions. Autant par lâcheté que par peur du rejet, Sergei se laisse entraîner et plonge lui aussi dans la délinquance et la violence. À la suite du décès d'un camarade, il s'éprend d'Anna, une élève de l'institution qui, le soir venu, se prostitue. Son amour pour la jeune fille et son désir de fuir l'école vont amener Sergei à poser des gestes lourds de conséquences.

Tourné entièrement en langage des signes, ce récit d'une jeunesse à l'avenir plus qu'incertain s'articule dans un exercice de style d'une grande audace formelle. Toutefois, l'intrigue s'étire indûment et un montage resserré aurait évité une baisse de régime à mi-parcours. Tous les jeunes interprètes, sourds-muets, sont saisissants de naturel.

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