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À la découverte d'un art du costume bien particulier, le cosplay

Cosplay: pour l'amour du costume
Dan Pham

Du 7 au 9 août, les amateurs de cosplay se rassembleront au Palais des congrès de Montréal pour participer à la dixième édition de l’Otakuthon. Derrière cet événement d’envergure, des fans d’anime, de jeux vidéos, mais aussi d’habiles concepteurs de costumes.

« Souvent les gens font leur propre costume. Mais on peut en acheter déjà faits sur le web ou faire ce qu'on appelle une "commission", ce qui veut dire payer quelqu'un qui peut le faire pour nous. On peut le faire pour un costume complet ou juste une partie », explique Marie-Anne Bélanger, une cosplayeuse qui participe à des conventions depuis 2007.

Si se costumer est loin d’être une obligation, pour certains participants, avoir un, voire plusieurs, costume, est une priorité. « Je mets au minimum une vingtaine d'heures sur un costume et beaucoup plus si le costume est plus complexe. Certaines personnes passeront des mois sur un costume - ce que je vais faire sur mon prochain d'ailleurs », souligne l’étudiante en design de mode, qui souhaite s’orienter vers la production de costumes.

C’est non seulement une priorité pour plusieurs participants, mais un grand plaisir. « Le gros fun des conventions pour moi et pour beaucoup, c'est de pouvoir se cosplayer, se costumer, et être entouré de cosplayers, des gens costumés. Venir costumé est facultatif, tu n'es pas obligé de l'être pour participer à une convention. De la même façon qu'on n'est pas obligé de venir costumé, on peut aussi décider de porter plusieurs costumes durant le week-end d'une convention », indique Marie-Anne.

Des concours sont d’ailleurs organisés pour désigner les participants les mieux habillés. Aucun prix en argent n’est remis, mais les adeptes de cosplay ne se laissent pas arrêter. «Les prix de la mascarade au Québec sont symboliques, contrairement aux États-Unis, où il y a des prix monétaires ou de ce genre. En gros, on se ruine, on se stresse et on fait de l'insomnie pour le fun, pour créer quelque chose que l'on aime », affirme la cosplayeuse, qui a choisi de ne pas participer au concours de costumes de l'Otakuthon cette année.

Plus que des costumes

Au-delà du plaisir d’incarner divers personnages issus de la culture populaire, les participants viennent aussi chercher un sentiment d’appartenance dans ces conventions. « Ce qui m'attire de ces conventions, c'est de participer à un événement où je me sens chez moi, où la majorité des gens partagent les mêmes intérêts et ça crée une impression de familiarité qui est vraiment le fun. Par familiarité, je veux dire que tu n'as pas forcément les mêmes barrières psychologiques qui t'empêchent de jaser avec le monde », résume celle qui assume son côté geek avec fierté.

Pierre Jr. MacDonald, cosplayeur depuis deux ans, abonde dans le même sens. « Pour moi l'importance de cosplayer, c'est de rencontrer des personnes qui ont le même passe-temps que moi, être dans un univers sans préjugés », soutient-il.

La présence du costume et l’aspect jeu de permettent aussi à plusieurs participants de s’extérioriser. « Certaines personnes très timides vont pouvoir te dire que grâce au cosplay, elles incarnent quelqu'un d'autre et ça leur permet de sortir un peu de leur bulle, de prendre confiance en eux », soutient Marie-Anne.

« À la base, pour moi, le cosplay est pour m'amuser, me donner un défi côté confection et logistique, et m'épanouir. Pour certains, le cosplay est juste un costume, mais en général il y a une notion de jeu. On incarne un personnage, on prend certains traits de caractère que l'on aime et on essaie de les incarner. Ton personnage est badass, tu vas essayer d'avoir l'air badass par exemple », assure-t-elle. Le choix des costumes relève donc non seulement de l’allure, mais aussi de la personnalité du personnage qu’on incarne. « La façon dont je choisis les costumes est très simple. Je regarde les personnages que j'aime et ensuite je regarde pour que leur personnalité me représente quand même pour pouvoir bien les interpréter », confie Pierre.

Les participants sont de vrais passionnés et sont prêts à faire des pieds et des mains pour obtenir l'allure convoitée. « Pour un costume, je peux autant me ramasser chez Rona, que chez Fabricville ou Dollarama, rigole Marie-Anne. J'ai même acheté un coffre pour mes outils il y a quelques semaines! »

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