Au Québec, les enseignants de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) pourraient débrayer dès la rentrée scolaire, à la suite d'un mandat de grève de trois jours obtenu ce printemps.
La FAE s'oppose aux mesures proposées par le gouvernement provincial qui concernent les fonctionnaires, notamment en ce qui concerne le salaire et la retraite des fonctionnaires. Elle critique aussi les réductions budgétaires en éducation.
Les membres de la FAE vont jouir de leur droit de grève jeudi, c'est-à-dire 20 jours après le dépôt du rapport de médiation. La fédération, qui représente quelque 32 600 enseignants, sera la première dans la fonction publique québécoise à obtenir le droit de grève pour l'automne.
Les moyens de pression restent à définir
Le conseil de négociation de la FAE va déterminer les moyens de pression à exercer les 3 et 4 septembre. Le président de la FAE tient cependant à préciser qu'il n'y aura pas nécessairement une grève.
« Ce n'est pas parce qu'on a le droit de grève qu'on va l'exercer, mais on veut montrer qu'on est prêt à tout pour défendre l'école publique, les conditions de travail des enseignants et les services aux élèves », soutient Sylvain Malette.
Un mandat de grève voté au printemps
Les assemblées générales des huit syndicats affiliés à la FAE ont approuvé le mandat de grève à la fin du printemps avec un pourcentage oscillant entre 80 et 95 %.
Le taux de participation au vote était très élevé selon Sylvain Malette. « Entre 60 et 70 % des membres ont voté, ce qui est exceptionnel pour nos assemblées. Ça témoigne de la mobilisation de nos troupes », croit-il.
La FAE a entrepris les démarches pour demander le vote à ses membres, dès le dépôt des offres patronales du gouvernement le 16 décembre 2014. « Dès qu'on a vu l'ampleur du rattrapage demandé par le gouvernement, on a clairement compris qu'il fallait envoyer un message clair. Ce que demande la partie patronale, c'est du jamais-vu », affirme Sylvain Malette.
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