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Vers la plus longue campagne électorale de l'histoire canadienne

Vers la plus longue campagne électorale de l'histoire canadienne

La campagne électorale fédérale sera déclenchée dimanche ou lundi, selon ce qu'a appris Radio-Canada.

Le premier ministre Stephen Harper se rendra chez le gouverneur général pour dissoudre le Parlement le 2 ou le 3 août.

Les partis s'engageront donc dans une campagne de 11 semaines qui culminera au scrutin, prévu le 19 octobre selon la Loi sur les élections à date fixe adoptée en 2007. Il s'agira de la plus longue campagne de l'histoire du pays.

Rappelons que les plus récentes élections générales sur la scène fédérale avaient eu lieu le 2 mai 2011.

L'opposition n'est pas surprise

Pour le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) Thomas Mulcair, ce choix d'une longue campagne électorale fait par Stephen Harper «va coûter pas mal plus cher» aux Canadiens. Et ces derniers le savent, affirme encore M. Mulcair qui assure que ses troupes sont prêtes.

«On a voyagé beaucoup à travers le pays dernièrement. Les gens veulent du changement à Ottawa et le NPD est capable de remplacer la politique de peur et de confrontation de Stephen Harper.»

— Thomas Mulcair, chef du Nouveau Parti démocratique (NPD)

Au nom du Parti libéral du Canada (PLC), le député de Wesmount-Ville-Marie, Marc Garneau, explique que la date du 19 octobre était connue de tous depuis un bon moment. Par conséquent, nul n'est surpris. «On est tous en campagne en ce moment. La différence, c'est que ça va coûter plus cher aux contribuables», déplore-t-il.

Du côté du Bloc québécois, le chef Gilles Duceppe affirme que l'annonce imminente du déclenchement de la campagne électorale ne change en rien le plan de match de sa formation politique qui effectue déjà une tournée du Québec.

«Une campagne électorale, c'est être en tournée, rencontrer les citoyens, entendre leurs préoccupations et apporter nos propositions. Donc, on va continuer à faire ça.»

— Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois

Un exercice coûteux

Les élections fédérales imminentes pourraient engendrer plus de dépenses que jamais auparavant au Canada, et une campagne déclenchée plus tôt que tard avantagerait les conservateurs, dont les coffres sont déjà, et de loin, les mieux garnis.

Les partis politiques ne sont pas les seuls à risquer de devoir dépenser plus d'argent en vue du scrutin du 19 octobre. Le Trésor public sera sans doute aussi mis à contribution. Une campagne électorale plus longue pourrait coûter des millions de dollars supplémentaires en frais administratifs et des dizaines de millions de dollars en remboursements versés aux partis politiques et aux candidats.

Un portrait destiné à changer

Actuellement, à la Chambre des communes, le Parti conservateur dispose de 159 sièges, le Nouveau Parti démocratique, de 95, le Parti libéral du Canada, 36, le Bloc québécois, deux, et le Parti vert, deux. Il y a aussi huit députés indépendants et quatre sièges vacants.

En vertu de la nouvelle carte électorale qui a été adoptée en 2012, le nombre de circonscriptions, qui était auparavant de 308, sera de 338 cette fois.

Pas moins de 55 députés fédéraux ont décidé de ne pas solliciter de nouveau mandat à la Chambre des communes. Cela représente presque 18 % de la Chambre, soit trois fois plus qu'en 2011, où l'on recensait 17 départs.

À eux seuls, les conservateurs perdent une trentaine de députés. Ainsi, le premier ministre Harper ne pourra pas compter sur les services de quelques-uns de ses lieutenants qui ont annoncé qu'ils ne se représenteront pas. Parmi ces derniers figurent Christian Paradis, Shelly Glover, Peter MacKay et James Moore.

L'accord sur lequel misent les conservateurs

Le Partenariat transpacifique, qui fait l'objet d'intenses négociations à Hawaï, pourrait être un atout électoral de taille pour Stephen Harper, advenant que cet important accord commercial soit conclu tout juste avant le déclenchement de la campagne.

Le Canada est à la table de négociations, au même titre que 11 autres pays comme les États-Unis, le Mexique et le Japon. De l'avis de Stephen Harper, qui accordait mercredi à Bloomberg une entrevue notamment sur ce sujet, le Canada ne peut être exclu du Partenariat transpacifique.

Selon M. Harper, les négociations sont « bien avancées ».

Une course contre la montre

Selon des experts, des négociations qui se prolongeraient jusque dans la campagne pourraient placer les conservateurs dans l'embarras, notamment sur la délicate question de la gestion de l'offre, qui protège les producteurs canadiens contre les produits importés.

Le Canada fait l'objet de pressions de la part de partenaires commerciaux pour qu'il abaisse ses importants tarifs douaniers, jugés protectionnistes, sur les importations d'oeufs, de lait, de fromage et de volaille.

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