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Le chasseur Walter James Palmer, qui a tué le lion Cecil, «regrette» (VIDÉO)

Le chasseur qui a tué le lion Cecil «regrette» (VIDÉO)

Walter James Palmer, dentiste américain du Minnesota, est au coeur d'une controverse depuis qu'il a tué Cecil, un lion mâle de 13 ans, vedette du parc Hwange au Zimbabwe et célèbre pour sa crinière noire. Après sa mise en cause par l'ONG Zimbabwe Conservation Task Force (ZCTF), son implication a été confirmée par l'Association des opérateurs de safari du pays (SOAZ) mardi à Harare.

Dans un communiqué publié mardi soir, il a réagi pour la première fois: "Je regrette profondément que la poursuite d'une activité que j'aime et que je pratique avec responsabilité et dans la légalité se soit traduite par la mort de ce lion (...) dont je ne connaissais pas le statut de célébrité locale." Walter James Palmer, qui aurait reconnu en 2008 avoir braconné un ours noir dans le Wisconsin, a ajouté "qu'il faisait confiance à l'expertise des guides locaux professionnels afin de chasser dans un cadre légal".

Ses comptes Twitter et Facebook professionnels ont été fermés mardi après-midi après avoir été submergés par des attaques virulentes, et un mémorial improvisé a commencé à prendre forme devant la porte de son cabinet, plusieurs passants déposant des peluches et des fleurs en hommage au lion.

Au Zimbabwe, la chasse n'est autorisée que dans les réserves privées et suivant certains quotas, mais pas dans les parcs nationaux comme Hwange, qui a accueilli 50 000 visiteurs, dont 23 000 étrangers, l'an dernier.

Selon l'ONG ZCTF, le lion Cecil aurait été attiré hors du parc avant d'être chassé grâce à une carcasse attachée à un véhicule, après qu'il eut été repéré de nuit à l'aide d'un spot lumineux. Walter James Palmer aurait ensuite tiré sur l'animal à l'aide d'un arc, le blessant sans le tuer, avant de l'achever d'un coup de fusil après quarante heures de traque, selon l'ONG, ajoutant qu'il aurait payé 50 000 dollars à son intermédiaire.

Les chasseurs ont tenté sans succès de dissimuler l'émetteur GPS installé sur le collier du lion dans le cadre d'un programme de recherche de l'université d'Oxford. Cecil a ensuite été dépecé et décapité, et sa tête n'a pas été retrouvée, selon l'ONG.

Deux Zimbabwéens sont accusés d'avoir organisé l'expédition: Theo Bronkhorst, titulaire d'un permis de chasse professionnel, dont la famille a une société spécialisée depuis 1992 dans les grandes chasses de léopards dans le nord et Honest Trymore Ndlovu, propriétaire de la ferme où la dépouille du lion a été retrouvée au début du mois. Les deux hommes comparaîtront mercredi devant le tribunal de Victoria Falls pour braconnage.

"Le plus triste dans tout ça, maintenant que Cecil est mort, c'est que le lion suivant dans la hiérarchie, Jericho, va probablement tuer tous les petits de Cecil afin de placer sa propre progéniture auprès des femelles, comme le veulent les règles sociales normales parmi les lions", a déploré l'ONG.

L'Afrique australe, célèbre pour ses immenses réserves animalières riches en félins, éléphants et autres rhinocéros, attire des chasseurs du monde entier. Encadrée et parfaitement légale, cette chasse suscite néanmoins régulièrement des polémiques.

Lors d'un safari en 2010, au Zimbabwe, les fils de Donald Trump, magnat des affaires et actuel candidat aux primaires républicaines à la présidence américaine, avaient été épinglés pour avoir posé autour d'une dépouille de léopard et d'une queue d'éléphant coupée au couteau. En 2012, le roi d'Espagne avait dû s'excuser pour s'être offert une coûteuse expédition de chasse à l'éléphant au Botswana alors que son pays était en pleine crise économique.

Pour éviter que ce type d'acte ne se reproduise, une pétition "Justice pour Cecil" a été adressée à Robert Mugabe, président du Zimbabwe. Celle-ci demande l'arrêt de la délivrance de permis de chasse pour les espèces en voie de disparition.

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