Les festivals se succèdent à un rythme effréné à Montréal. Regard sur le MEG, événement de niche qui se consacre d'abord à la musique électronique.
Un texte de Tanya Lapointe
Le festival MEG (Montréal Électronique Groove), ça se passe sur le boulevard Saint-Laurent; au Divan orange, au Belmont et à la Sala Rossa. Toutefois, selon le fondateur du MEG, le clou de l'événement a lieu sur un bateau, au milieu du fleuve Saint-Laurent.
« Le festival a 17 ans, mais le Meg Boat est né il y a 8 ans. Il n'y avait plus de salles à Montréal et quelqu'un a dit : "Pourquoi, on ne fait pas ça sur un bateau?" »
Le MEG est né en 1999, au début de la vague de popularité de la musique électronique.
« On s'est aperçu qu'il y avait une demande pour les artistes de musique électro. On s'est même renseigné; à l'époque, on vendait plus de tourne-disques que de guitares. »
Dès le départ, le MEG a voulu établir un pont entre les artistes de Paris et ceux de Montréal, mais a aussi intégré à sa programmation des artistes des États-Unis et de partout dans le monde.
Il ne faut surtout pas penser que le MEG est un festival de rave.
« Les artistes que l'on invite, ce sont vraiment des producteurs, c'est-à-dire qu'ils composent leur musique. Ce n'est pas un festival de DJ. Et quand je dis ça, ce n'est pas péjoratif, mais ici, tous les gens qui viennent font leur musique. »
Le MEG s'est bâti une solide réputation au fil du temps en dénichant les vedettes montantes de l'électronique, comme Justice à ses débuts, en 2005. Ce groupe français est revenu à Montréal quelques années plus tard pour triompher au festival Osheaga.
Le MEG s'est d'ailleurs associé à Osheaga pour créer un lieu de rencontre pour les professionnels de l'industrie musicale. De plus, pour augmenter son rayonnement, le MEG a développé des partenariats avec le Piknic Electronik et Présence autochtone.
« On est un peu, on va dire, les prescripteurs. En tout cas, on nous nomme comme ça. Après, c'est aux gens de voir. »
Le festival MEG se déroule jusqu'au 2 août.