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Un nouveau médicament pour traiter le cancer de la prostate disponible au Québec

Un médicament pour traiter le cancer de la prostate
IS/iStock via Radio-Canada.ca

L'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a ajouté le Xofigo sur la liste des médicaments du Québec, ce qui permettra aux hôpitaux d'offrir cette nouvelle option thérapeutique aux hommes souffrant d'un cancer métastatique de la prostate.

Le Radium 223, commercialisé par Bayer sous le nom de Xofigo, est un agent radioactif qui endommage les cellules cancéreuses en émettant des rayons alpha. Il est injecté par intraveineuse, puis il passe de la circulation sanguine aux os, où il se loge à la manière du calcium pour y dégager localement son effet radiothérapeutique.

Dans bien des cas, lorsqu'un cancer de la prostate se propage au-delà de cet organe, les métastases se logent dans les os. De tous les hommes touchés par un cancer résistant à la castration chimique (CPRC), 90 % d'entre eux développent des métastases osseuses. Le Xofigo permet de cibler ces métastases, réduisant les douleurs qu'elles occasionnent, en évitant les dommages aux tissus sains entraînés par d'autres types de traitements.

Ce médicament améliore donc la qualité de vie des malades, en plus de prolonger leur survie. Les métastases osseuses sont la principale cause de décès chez les patients atteints de CPRC métastatique.

Un médicament qui a mis du temps à se retrouver sur la liste du Québec

Approuvé par Santé Canada en décembre 2013, le Xofigo est déjà couvert en Colombie-Britannique et en Ontario. Selon Bayer, ce nouveau traitement fait actuellement l'objet d'une évaluation par des organismes de lutte contre le cancer dans d'autres provinces.

Une première demande de Bayer faite pour ajouter le Xofigo sur la liste des médicaments du Québec avait été refusée en octobre 2014 : l'INESSS jugeait qu'à défaut d'une contribution financière du fabricant le rapport entre son coût et son efficacité n'était pas acceptable, dans l'optique d'assurer à l'ensemble des citoyens un accès équitable et raisonnable aux soins de santé.

En février 2015, en citant le cas Xofigo, Bayer avait émis des commentaires favorables au projet de loi 28 déposé par le ministre des Finances, Carlos Leitao, en novembre 2014, dans lequel le gouvernement du Québec permettrait la conclusion d'ententes d'inscription avec les fabricants de médicaments.

Plus précisément, le ministre de la Santé pourrait, avant d'inscrire une molécule à la liste des médicaments, conclure une entente d'inscription avec le fabricant de ce médicament. Une telle entente aurait pour objet le versement de sommes par le fabricant au ministère, au moyen notamment d'une ristourne ou d'un rabais qui pourra varier en fonction du volume de vente du médicament.

Le prix du médicament indiqué sur la liste ne changerait pas en fonction des sommes versées par le fabricant. Ces ententes confidentielles seraient soustraites à la Loi sur l'accès à l'information, et seul le montant global des ristournes serait divulgué, pourvu qu'il y ait plus de trois ententes conclues.

La Coalition priorité cancer au Québec a réagi dans un communiqué à la publication de la nouvelle liste des médicaments remboursés, dont le Xofigo, en demandant au ministre de la Santé et des Services sociaux d'accélérer la révision du processus d'évaluation et d'inscription des nouveaux médicaments. La Coalition avait accueilli favorablement la loi 28.

« Pour le bien-être des patients, il est essentiel de rendre rapidement accessibles les meilleurs médicaments contre le cancer. Le Québec a pris du retard par rapport à toutes les autres provinces canadiennes pour le remboursement des médicaments contre le cancer; cela est discriminatoire pour les patients québécois », affirme Nathalie Rodrigue, présidente de la Coalition Priorité Cancer au Québec.

L'INESS a également ajouté dans sa liste de médicaments, le Perjeta, utilisé dans le traitement du cancer du sein.

Deux autres médicaments anticancéreux sont encore maintenus à l'étude par l'INESSS. Il s'agit de médicaments pour traiter des lymphomes, l'Imbruvica et l'Istodax.

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