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Poches & Fils : quand la mode rencontre l'humour (VIDÉO)

Poches & Fils : quand la mode rencontre l'humour (VIDÉO)

Nicolas Dubeau et Anthony Vendrame n’ont rien de l’image habituelle qu’on se fait des créateurs de mode. Grands gaillards, ils se sont rencontrés alors qu’ils jouaient tous les deux au football pour les Carabins de l’Université de Montréal. De leur rencontre est née l’entreprise Poches & Fils, un nom ludique pour une compagnie de t-shirts qui fait fi des conventions.

« C’est là qu’on se démarque. Les gens de la mode ont peur de faire de l’humour avec de la mode, parce qu’ils ont peur de salir leur image », lance d’entrée de jeu Dubeau, diplômé en actuariat. Leur trio, complété par le programmeur Alexandre Vanier, est loin de se prendre au sérieux. Leur site web transactionnel est truffé de jeux de mots où la poche est à l’honneur et leur slogan « À chacun sa poche », ne fait pas exception à la règle.

Leur concept est simple : offrir 45 modèles de poches différents à agencer à la guise du consommateur sur six modèles de hauts pour hommes et femmes, disponibles en trois couleurs différentes. « On a un choix de 45 poches, dont une qui est le choix du chef. Tu cliques et tu ne sais pas ce qui va arriver, explique Vendrame. Les chances de croiser quelqu’un avec le même chandail que toi sont minces, c’est de la personnalisation. »

Encore en période d’adaptation, Poches & Fils s’ajuste à sa clientèle. « Au début, je proposais des tissus flyés, mais ce dont on s’est rendu compte, c’est que ce n’est pas tant que les tissus soient flyés qui marche, c’est de donner le choix à la personne », ajoute-t-il.

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Poches & Fils

Un regard neuf

Encore étudiants ou fraîchement sortis des bancs d’école, les acolytes de Poches & Fils ne sont pas issus du milieu de la mode. « C’est ce qui fait notre force aussi, on voit ça d’un autre angle que les gens qui ont fait des études en mode », soutient Dubeau. Un manque d’expérience du milieu dont les entrepreneurs n’ont pas peur de rire. « Le chandail qu’on vend ce n’est pas un chandail haut de gamme, on ne veut pas prendre le monde pour des caves. On ne va pas jouer les Hugo Boss de ce monde. On est le t-shirt à poche et on est capables de rire du fait qu’on ne connaît rien de la mode et qu’on vend des chandails, rigole Vendrame, étudiant à la maîtrise en stratégies d’affaires aux HEC. On n’a jamais cousu! »

Une croissance fulgurante

« C’est la mère d’un de nos chums qui nous cousait des chandails à poches, j’ai décidé d’en porter, elle en faisait pour moi et à force d’en porter, tous mes amis en voulaient, alors j’ai commencé à aller acheter des tissus et à offrir différentes couleurs de chandails, noir, blanc, gris. C’était l’été passé », se rappelle Vendrame. En un an, l’entreprise est devenue autosuffisante et ne cesse de grandir.

La récente transition de commandes exclusivement passées sur Facebook à la construction d’un site transactionnel a beaucoup aidé le trio. « On s’est rendu compte qu’on pouvait couper les intermédiaires, accélérer les étapes, rendre ça plus efficace et plus optimal », soutient-il.

Ils attribuent leur succès en partie à l’humour dont ils font preuve dans la vente de leur produit. « Le marché cible est favorable à ça, on est Québec et l’humour marche super bien ici. On a appuyé ça en faisant porter nos chandails à plusieurs humoristes », souligne l’étudiant à la maîtrise.

S’ils n’ont pas le projet d’ouvrir une boutique bientôt, vu la nature personnalisée de leur produit, les entrepreneurs de Poches & Fils ont plusieurs projets en tête, beaucoup d’ambition et surtout, n’ont pas l’intention de se limiter aux t-shirts. « Nous, ce n’est pas nécessairement le produit, c’est la façon de le vendre, croit Vendrame. J’aime le projet et on a vu une opportunité là-dedans, mais je niaise souvent que je pourrais vendre des gouttières et ça marcherait! »

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