Les organisateurs des Jeux panaméricains ont dressé un bilan plus que positif. Sur le terrain comme dans l'organisation, on reconnait même un sans-faute. Seulement, voilà que la fête risque d'être gâchée, car le bilan en matière de dopage est catastrophique.
Un texte de Robert Frosi
Les rideaux se sont refermés sur les Jeux panaméricains à Toronto. Pendant que la ville se plait maintenant à rêver d'olympisme, d'autres en coulisse font un triste bilan de ces jeux.
Andre De Rose le premier. Le président de la commission médicale de l'organisation sportive panaméricaine est surpris par la situation. Huit athlètes ont été pris en défaut, le double d'il y a quatre ans à Guadalajara au Mexique.
Selon ce que Radio-Canada a obtenu, le bilan risque de s'alourdir.
En coulisse, on se dit même abattu par la situation, car ce sont les pays plus pauvres qui sont pris la main dans le sac. Parmi la panoplie des substances, on retrouve de vieux produits dopants comme les stéroïdes, mais aussi de nouvelles molécules comme le FG 4592 qui aurait de meilleurs effets que l'EPO (érythropoïétine), mais qui n'a pas encore reçu toutes les approbations médicales.
Ce qui fait dire à certains spécialistes que les athlètes des pays les plus pauvres servent de mauvais cobayes pour tester les nouvelles substances dopantes.
Mexique, République dominicaine, Colombie, Porto Rico, Pérou sont les pays visés.
Dans le cas du Pérou, le test positif du nageur Mauricio Fiol, médaillé d'argent au 200 m papillon, pourrait bénéficier aux nageurs canadiens. Zack Chetrat se retrouverait avec l'argent et Alec Page le bronze.
Si le malheur des uns fait le bonheur des autres, personne ne devrait se réjouir d'une telle situation et certains s'interrogent sur le quasi-mutisme sur ces cas de dopage.
C'est la ville de Lima au Pérou qui accueillera les prochains Jeux panaméricains dans quatre ans. Avec un nageur, de surcroit médaillé, qui échoue à un test antidopage... ça commence bien mal.
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