Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Martin Larocque : de comédien à conférencier

Martin Larocque : de comédien à conférencier
BENOIT VERMETTE

Martin Larocque empoignera bientôt fouet, menottes et autres accessoires qui feront de lui un désopilant Christian Grey dans 50 Shades! La parodie musicale, production se moquant allègrement de 50 Shades of Grey et d’autres classiques de la comédie musicale, attendue sur les planches du Théâtre St-Denis, du 12 au 15 août prochain.

Ce rôle de milliardaire aux envies sexuelles sadiques – toutefois plus drôle que dans le célèbre roman de E.L James! - est en fait une parenthèse dans la vie de Martin Larocque. Car, depuis quatre ans, depuis ce moment charnière où ont coïncidé la fin de Virginie, à Radio-Canada, et la conclusion de la tournée de la pièce Un violon sur le toit, amorcée en 2009, Martin Larocque n’est plus comédien. Il est désormais conférencier à temps plein. Il lui arrive ici et là d’endosser à nouveau ses habits d’acteur, mais seulement lorsque le projet l’allume pleinement, comme dans le cas de cet anti hommage à 50 Shades of Grey. Il a aussi tourné, dans la dernière année, dans un épisode des Beaux malaises.

«Quand tout s’est terminé, il y a quatre ans, je me suis dit que c’était assez, relate Martin Larocque. Non pas que je ne voulais plus être comédien, mais j’avais envie de donner davantage de conférences. Ça fait 18 ans que je travaille là-dessus ; j’aime le côté utile de la conférence.»

Larocque promène son entreprise, sobrement baptisée Martin Larocque en conférence, dans les école et les entreprises. Ils ne sont que deux, sa complice Marie-Pierre Beauséjour, qui planifie, coordonne et gère l’affaire, et lui, à en tenir les rênes.

«Quand j’ai décidé ça, c’était un peu un coup de tête, avoue Martin. Je me suis demandé ce que je voulais, de quoi j’avais envie, ici, maintenant. Et c’est devenu une évidence! J’étais assis à mon bureau, j’avais devant moi mes documents, mes livres, mes recherches, et je ms suis dit : «Allume! Ta vie est là!» Comme si une petite voix me disait qu’il était temps que j’aille vers ça.»

Se responsabiliser

L’homme s’avère véritablement intarissable lorsqu’il nous entretient de ce métier, cette passion qui le fait vibrer. Martin Larocque entrevoit ses présentations comme une réflexion à voix haute, et n’a ni la volonté, ni la prétention d’apporter des réponses toutes faites aux oreilles qui l’écoutent. Ses conférences soulèvent plusieurs points cruciaux, comme l’estime de soi, le civisme, l’intimidation, mais toujours sous le couvert d’un grand thème, la responsabilisation. «Êtes-vous là où vous voulez être?» : voilà la question qu’il pose à ses interlocuteurs, en la déclinant de différentes façons selon le parterre qui se trouve devant lui, et en insistant sur le fait que nous sommes essentiellement les propres artisans de notre bonheur ou de notre malheur. Et Martin Larocque ne cesse d’enrichir son contenu avec les lectures et les recherches qu’il continue de réaliser en tout temps.

«C’est tellement gratifiant, tellement bon! Chaque fois que je donne une conférence, je suis là, je regarde les jeunes arriver, je les entends, je ne me cache pas. Je leur dis : «J’ai quelque chose à vous dire». Puis, je commence à parler. Quand je termine, je texte ma blonde en lui disant que je fais le plus beau métier du monde. Parce qu’à chaque fois, je vois des lumières s’allumer dans les yeux des jeunes. Et moi, je vis pour ces lumières! Pour m’assurer que les jeunes ont compris, qu’ils ont entendu, au moins une fois dans leur vie, qu’ils ont l’entier contrôle sur leur vie.»

En ce qui a trait aux contrats à la télévision, au théâtre ou au cinéma, Martin Larocque n’y est pas nécessairement réticent. Il écoute lorsqu’on lui soumet des idées, mais le jeu n’est plus son principal gagne-pain.

«Je ne suis pas fermé aux projets intéressants. Mais je ne fais plus le travail d’acteur. J’ai continué sur un autre métier que je développais, et c’était volontaire de ma part.»

Les oreilles vont rougir

Martin Larocque sera cependant un tantinet plus coquin dans 50 Shades! La parodie musicale, où il donnera la réplique à Albane Chateau (Anastasia), Léane Labrèche-Dor (Kate), Jean-François Poulin (José, le prétendant d’Ana), Marina Bastarache (la Déesse Intérieure), Daniel Delisle (Elliot, frère de Christian) et Vanessa Duchel, Sarah Dagenais-Hakim et Johanne Lapierre (les membres du club de lecture, témoins de l’action). Cliquez ici pour connaître tous les détails sur cette fresque résolument ironique et grinçante.

«Quand Didier (Morissonneau, producteur du spectacle) m’a téléphoné pour m’offrir ça, la première fois, j’ai refusé, se rappelle Martin Larocque. Je ne le croyais pas! Je lui ai dit : «As-tu lu le roman?» (rires) Mais le mot qu’il faut retenir, c’est parodie. Quand Didier m’a expliqué, j’ai répondu : «I get it, j’embarque!» Dans le contexte d’une parodie musicale, moi en Christian Grey, ça fitte très bien! (rires)»

Martin Larocque reconnaît que le caractère grivois de 50 Shades! La parodie musicale pourrait ne pas convenir à tous (d’ailleurs, l’entrée est réservée aux 16 ans et plus, et la présentation est à 21h), mais il est plus que convaincu de la qualité de l’œuvre, déjà acclamé eà New York et à Las Vegas.

«Bien sûr que des oreilles vont rougir. Mais, dans les textes, il y a aussi des endroits où les gens rient. C’est drôle! Nos chansons d’amour sonnent comme un disque qui scratch (rires). C’est hilarant, c’est amusant. J’aime ce projet à cause de son audace, sa subtilité», déclare le communicateur de 45 ans.

Pour en savoir plus sur la tournée de conférences de Martin Larocque, consultez son site web, www.estimedesoi.ca. Pour des informations sur 50 Shades! La parodie musicale, visitez la page Facebook (https://www.facebook.com/50shadesParodieMusicale?_rdr=p) de l’événement.

INOLTRE SU HUFFPOST

50 Nuances de Grey

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.