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Coupe Rogers : Fabienne Larouche, mordue de tennis (ENTREVUE)

Coupe Rogers : Fabienne Larouche, mordue de tennis
Laurence Labat

L’histoire d’amour de Fabienne Larouche avec le tennis a commencé au tournoi de Wimbledon, en juin 1982. Celle qui avait jusque-là pratiqué ce sport «un petit peu, mais pas tant que ça», a alors écarquillé grand les yeux devant les prouesses de Chris Evert Lloyd, de Marina Navratilova, de Jimmy Connors, de John McEnroe. Ce fut pour elle une véritable découverte.

«J’ai pris contact avec tout un contexte de tennis que je ne connaissais pas, raconte Fabienne. Tout à coup, j’ai apprivoisé une étiquette, un monde qui est un peu différent de celui du hockey ou de la Formule 1.»

«Le tennis, c’est psychologique. J’aime beaucoup la stratégie de ce sport-là. L’atmosphère y est plus zen que dans un match de hockey», ajoute l’auteure et productrice.

Trois décennies après ce baptême concluant, Fabienne Larouche endosse fièrement les habits de porte-étendard de l’édition 2015 de la Coupe Rogers, qui se tiendra à Montréal, au Stade Uniprix, du 7 au 16 août. S’y rassembleront les joueurs du Top 40 de l’ATP World Tour – dont Novak Djokovic, Andy Murray, Milos Raonic, Gaël Monfils et autres grosses pointures dans le domaine - tandis qu’à Toronto, parallèlement, du 8 au 16, s’affronteront 38 des 40 meilleures joueuses de la WTA.

«Moi, je viens ici depuis 32 ans, et ça fait 33 ans que le tournoi des internationaux de tennis existe, à Montréal», affirme Fabienne.

Au fil des ans, elle a applaudi les revers de Pat Cash, Steffi Graf, Gabriela Sabatini, Monica Seles, Andy Roddick, Rafael Nadal et Roger Federer, «qu’on verra peut-être pour la dernière fois ici», signale-t-elle.

«J’adore la compétition un contre un, l’intensité du tennis. Quand Eugène [Lapierre, directeur de la Coupe Rogers de Montréal] m’a demandé d’être porte-parole, j’ai accepté avec grand plaisir, surtout que c’est peut-être la dernière année de Roger Federer!», s’exclame une Fabienne emballée, qui dit ne pas être une «fille de match» en raison de son «caractère intense», et dont le beau-fils, Rémi, fait partie de l’équipe de tennis des Carabins de l’Université de Montréal.

Eugenie un jour, Eugenie toujours

Ambassadrice du volet masculin de la Coupe Rogers, Fabienne Larouche saisit néanmoins l’opportunité que lui offre son rôle de porte-voix pour se porter à la défense d’une jeune femme qui fait couler beaucoup d’encre par les temps qui courent, et pas nécessairement pour de bonnes raisons, Eugenie Bouchard. Admiratrice inconditionnelle de la championne montréalaise, Fabienne ne s’inquiète pas des dernières contre-performances d’Eugenie et décrète qu’elle sera toujours fan de la jolie athlète.

«Qui ne serait pas fan d’elle?, questionne Fabienne. Pour arriver là où elle est, ça demande de la résilience, du travail, du talent. Là, elle traverse une mauvaise période. Mais ça arrive! Qui sommes-nous, pour lui jeter la première pierre? Personne d’autre ne s’est rendu là! Là, elle est 11e, mais elle a atteint le rang de sixième au monde! Elle est belle, elle est bonne, elle est brillante, elle est intelligente...»

«C’est sûr qu’elle a écouté les sirènes un peu. Oups! Il faut revenir. On a vu des Anna Kournikova venir et repartir rapidement. Maria Sharapova, elle, concilie sa carrière de mannequin et le tennis. Eugenie va trouver son équilibre. Elle est montée vite au sommet. Elle a été bien entourée, oui, mais elle a tout accompli elle-même. Personne ne l’a fait à sa place, pas son coach, pas sa famille, pas ses parents. Seulement elle-même, avec elle-même. Pour rester là, ça prend de l’intensité et du travail. Parfois, on n’a pas toujours le goût de donner l’effort de plus. Mais moi, je suis fan un jour, fan toujours. Je la trouve formidable!»

La créatrice de 30 vies juge-t-elle que les Québécois sont trop durs à l’égard de leurs idoles sportives? A-t-on du mal à leur pardonner leurs écarts, leurs faiblesses?

«Je ne sais pas si on est trop durs, hasarde-t-elle. Quand ils arrivent là, c’est qu’ils ont quelque chose d’unique, qu’ils sont capables de performer. Mais il y a toujours le revers de la médaille, la rançon de la gloire. Tu es aimé, propulsé, et donc, le peuple attend quelque chose de toi. Il veut que tu l’émeuves, que tu lui fasses vivre des émotions, que tu le touches.»

«Eugenie, quand elle va recommencer à performer à son niveau, elle va être la déesse du stade, prédit Fabienne Larouche. Sa première faille, c’a été ici, l’an dernier [au Stade Uniprix]. À son premier match ici, elle n’était pas là. Mais moi, j’aime cette fille. J’aime les gens qui y vont, qui assument ce qu’ils sont. Elle n’a pas peur. Elle est un peu baveuse, mais tu ne peux pas arriver là si tu n’as pas confiance en toi. Ça vient ensemble ; tu n’arrives pas là si tu n’es pas courageux ou si tu manques de personnalité…»

Pour connaître toutes les activités de la Coupe Rogers et vous procurer des billets, consultez le site web officiel de l’événement.

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